Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin s'intéresse aux multiplex de la Ligue 1 lors des deux dernières journées de championnat. Selon elle, au-delà du suspense, tous ces matches à la même heure, , c’est un vrai bon moment de football.
Tout, ou presque, se jouera lors de la dernière journée en Ligue 1 : la course au titre, à l’Europe et au maintien. Lille est toujours leader, mais le PSG n’est plus qu’à un point après la soirée de ce dimanche. Et c’est pareil à tous les étages. Pour Virginie Phulpin, les multiplex des dernières journées, tous ces matches à la même heure, c’est un vrai bon moment de football.
Les multiplex, c’est un peu les soirées pop-corn de fin de saison. D’accord c’est toujours un crève-cœur les tribunes vides pour le dénouement de l’intrigue, mais chacun chez soi, on s’installe confortablement, on baisse les lumières et on se laisse embarquer.
C’est Lionel Rosso qui nous emmène sur Europe 1, pour une soirée de foot et un voyage dans le temps. Multiplex, c’est un mot du 20e siècle, une madeleine de nos soirées de championnat d’antan, de celles qui s’écoutaient l’oreille collée au transistor sous les draps.
But à Nîmes pour Lyon, Monaco ouvre le score face à Rennes, on se rend coup pour coup pour participer à la Ligue des champions. Et Nantes marque à Dijon, en refusant le spectre de la relégation. On passe d’un terrain à l’autre en voyant se dessiner les contours de la saison prochaine, de l’avenir, tout en revivant notre passé. Le don d’ubiquité et celui de vivre plusieurs époques à la fois. C’est mieux que la réalité virtuelle, les multiplex.
Et le suspense dure jusqu’au bout
Qui sera champion de France ? Lille a les cartes en main, mais on sent comme une peur de gagner, et St Etienne qui bloque parfaitement les Nordistes. Les Lillois restent sous la menace d’un retour du Paris Saint-Germain opposé à Reims.
Ça fuse de tous les côtés, entre Paris qui veut garder son titre et Bordeaux qui cherche à se maintenir dans l’élite. Avec le multiplex, on ne comprend pas forcément comment se construisent les victoires et les défaites, puisqu’on papillonne d’un stade à l’autre. Mais qu’est-ce qu’on vibre…
On en sait plus que les joueurs sur tout ce qui se passe. Eux sont concentrés sur leur match, nous on a une vision d’ensemble.
Au moment de la Super Ligue, Andrea Agnelli, le président de la Juventus de Turin, expliquait que ses enfants n’arrivaient plus à suivre un match de foot en entier. Un conseil, Andrea. Les multiplex. Il n’y a pas mieux pour raviver la passion. Ça tombe bien, il y en a encore un dimanche !