Alors que le PSG a infligé une véritable correction à l'Olympique de Marseille ce dimanche soir, Virginie Phulpin revient sur ce match à sens unique.
Le PSG a écrasé l’OM quatre à zéro ce dimanche soir. Pour Virginie Phulpin, le scénario était presque écrit à l’avance, c’était plus une pièce classique qu’un Classico.
Et le premier rôle est réservé aux Parisiens dans cette pièce. On le sait, en France, ils n’ont pas de rivaux. Avant le début de la saison, on savait déjà qu’ils seraient champions. Pourtant ça leur arrive de bafouiller leur texte. On l’a vu lors des défaites contre Rennes et Reims. Mais contre l’OM, c’est différent. Ce match, c’est comme un soir de générale. Tout le monde l’attend, les supporters les premiers. Alors les Parisiens troquent leur costume de Ligue 1 pour enfiler celui de la Ligue des Champions, juste pour un soir. Ils ne sont pas là pour proposer une pièce de boulevard. Non, c’est Broadway, il faut que ça brille. Parce que c’est l’OM en face. C’est pour ça que les Marseillais ne peuvent pas leur donner la réplique lors de ces Classiques. En face d’eux, ils ont des monstres sacrés qui veulent justement montrer l’étendue de leur talent contre eux. Parce que c’est l’OM et que cette affiche veut encore dire quelque chose. Et ça, les Parisiens ne le font pas forcément contre les autres équipes de Ligue 1.
En première mi-temps, tout le monde était à l’unisson au PSG. Du gardien aux milieux de terrain jusqu’aux premiers rôles de l’attaque flamboyante. Même la mise en scène était léchée, avec Kylian Mbappé qui mime des larmes après son deuxième but. Alors comme le scénario était un peu trop prévisible et manquait de suspense, ils ont récité leur texte sans passion après l’entracte. Ça baillait fort dans le public. Mais comment leur reprocher ? Ils étaient seuls sur scène.
Il n’y a que Thomas Tuchel, l’entraîneur du PSG, qui est bien resté dans son rôle, en continuant à invectiver ses joueurs. Franchement à quatre à zéro, ça vaut un Molière, sa performance.
En face, les Marseillais ne pouvaient jouer que les figurants.
Au départ, ils ont essayé de donner la réplique. Pendant 10 minutes… Ils étaient venus pour jouer un rôle et Virginie Phulpin a trouvé ça assez gonflé de leur part. Eux aussi, ils voulaient exister sur cette affiche. Mais on ne va pas se mentir. Les acteurs ne sont pas du même niveau. Le plus proche de Di Caprio, c’est Di Maria, pas un Marseillais.
Même dans les tribunes, on était autant à Cannes qu’au Parc des Princes. Avec le public qui fait la claque à la fin du match. Conquis par le spectacle de la première mi-temps. Il faut dire qu’encore une fois, les supporters marseillais n’ont pas eu le droit de se déplacer pour encourager leur équipe. Ça limite les critiques.
Certains supporters sont donc allés voir l’autre classique du jour. OM PSG féminin à Marseille. Mais là encore, les Parisiennes ont gagné cinq à zéro. Oui, il y a aussi des premiers rôles féminins à Paris.