Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse au lancement du Tournoi des VI nations féminin qui débute ce week-end. Selon elle, le décalage avec la compétition masculine permet au rugby féminin d'avoir plus de visibilité.
Le Tournoi des 6 Nations féminin commence ce samedi. Les Bleues reçoivent le Pays de Galles à Vannes. D’habitude, ce Tournoi a lieu en même temps que le tournoi masculin, mais il a été décalé à cause de la pandémie. Pour Virginie Phulpin, tant mieux, ça donne de la visibilité aux joueuses.
Quand le report du tournoi féminin avait été annoncé, la première réaction de Virginie Phulpin, c’était de se dire que c’était quand même gênant que depuis le début de la crise sanitaire, on reporte ou on annule les compétitions féminines beaucoup plus facilement que les joutes masculines sans que ça ne dérange personne ou presque. Et puis elle a discuté avec Jessy Trémoulière, l’arrière du XV de France élue meilleure joueuse de rugby de la décennie au niveau mondial. Elle voulait savoir si elle ne trouvait pas ça injuste cette différence de traitement. Elle avait souri diplomatiquement.
Jessy Trémoulière a répondu qu’en fait, elle préférait prendre les choses du bon côté, et que jouer au printemps par des températures plus clémentes, c’était plus agréable, même s’il manque toujours le public. Même sil n’y a plus de saison et qu’il risque de neiger la semaine prochaine, Laurent Cabrol nous a prévenus, Jessy Trémoulière n’a pas tort. On devrait toujours prendre les choses du bon côté. C’est une différence parmi des millions entre le mental d’une championne et le mien.
C’est vrai qu’on va plus suivre le Tournoi féminin s’il ne se déroule pas en même temps que le Tournoi masculin
Autant être seules sur scène plutôt que de jouer en même temps que les hommes. Parce que sinon, ça ne sert à rien de faire semblant, on sait très bien où se portent les projecteurs. Donc finalement, oui, le report de ce Tournoi peut servir la cause du rugby féminin. D’ailleurs les organisateurs ne s’y trompent pas, et ils se demandent même comment ils n’ont pas eu cette idée avant. Ils se tiennent prêts pour surveiller les audiences, pour voir si ça fait réagir les sponsors aussi.
Et leur but, si l’expérience se révèle concluante, c’est de pérenniser un tournoi féminin qui se déroulerait juste après le tournoi masculin. Très bien. Ca va donner de la visibilité aux joueuses, ça nous évitera de comparer bêtement les hommes et les femmes quand les matches sont concomitants. Et ceux qui ne sont pas encore familiers du rugby féminin vont pouvoir constater que tout ce qu’on attend, dans ce Tournoi, c’est de savoir qui de la France ou de l’Angleterre va l’emporter dans trois semaines. Le crunch, ça existe aussi chez les femmes, et on a autant envie de battre les Anglaises que les Anglais.