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Le Prince William est venu passer deux jours à Paris en compagnie de son épouse, Kate, afin de célébrer l'amitié entre la France et l'Angleterre. Qui est réellement cet homme destiné au trône d'Angleterre ?

Son rêve de gosse était de devenir policier, pour protéger sa maman. Tu ne pourras jamais, lui répondait, alors, son petit frère, tu seras le Roi.  L’ordre des choses, le karma de William. Sa Destiny, comme disent les Anglais. William Arthur Philip Louis n’a pas d’autre nom, aujourd’hui, que Prince William. Un très vieil usage de la Couronne britannique débarrasse, en effet, ses Altesses Royales de leurs patronymes. Plus simple, comme si c’était plus évident. Des titres à la pelle, mais plus de nom de famille, sauf à l’école ou à l’armée, ou pour faire semblant d’être comme les autres, William s’est longtemps fait appeler Wales. William Wales, presque un pseudo. Une vraie-fausse identité, empruntant, le nom du tout petit pays de Galles, les Wales, dont son père, Charles, est le Prince. 

William… Wills pour ses vieux camarades, ou « Wombat » comme le surnommaient, affectueusement, ses parents quand il était tout petit. Wombat, comme le nom d’un drôle de marsupial, originaire d’Australie, doté d’une poche sur le ventre et d’une cuirasse osseuse sur le cul. Une curieuse bestiole, entre le koala et l’ourson, qui passe sa vie à bouffer de l’herbe et creuser des terriers. Une drôle d’idée de ses parents, sans doute inspirée par l’imposante paire de bajoues que trimballait William-Wombat, tout petit. 

Entre un surnom de gros blaireau australien, un prénom, sans rien derrière, et une grand-mère Reine d’Angleterre, c’est un petit Prince de grand mérite, qui se dépatouille tout seul depuis longtemps, en dépit de la tripatouillée de gens dédiés à sa personne. Jamais vu un psy,  même après la brutale disparition de sa mère, sa Lady adorée, sous le tunnel de l’Alma, le 31 Aout 97. Wills avait 15 ans. Un immense chagrin dont l’a consolé… Devinez qui ?  Sa grand-mère !  La tendresse d’Elizabeth II derrière le masque marmoréen de la Souveraine. Une affection grand-maternelle qui n’a toutefois jamais remplacé l’amour d’une mère chérie, qui avouait-il encore l’année dernière, lui manque tous les jours. Lady Di, qui avant de mourir aux côtés de son amant, aura transmis l’essentiel à son ainé. L’élégance morale et la sincérité du cœur. Ne jamais renoncer, lui répétait-elle. Assumer sa Couronne ses idées, et ses responsabilités envers les autres. Sa mère, qui l’aura trainé, à peine pubère, voir des clochards et des malades du sida, histoire de lui ouvrir l’esprit, de le sortir des murs des Palais Royaux.

Wills, le 1er héritier de la Couronne britannique né à l’hôpital. Le St Mary de Paddington, le 21 juin 1982. Cinq parrains et une marraine penchés sur le berceau d’un bébé venu au monde dans un but précis : monter sur le Trône d’Angleterre. Born to Be The King, un jour ou l’autre. Avant ou après son père, Charles avec lequel le petit Prince n’a jamais pris l’avion de sa vie. Une interdiction du protocole, pour éviter le risque de perdre 2 futurs Rois en même temps. Le petit Prince Joufflu devenu une grande tige d’un mètre 91, la taille exacte de Gary Cooper et de Louis II de Bavière. Une calvitie bien avancée, qui découvre une cicatrice au front, côté gauche, la trace d’un petit accident quand il avait 9 ans. Un méchant coup de club de golf, de l’un de ses copains. Aussi douloureux qu’un coin de radiateur, mais plus chic.

Wills, qui a pris du galon depuis son mariage, il y a bientôt 6 ans, avec la pimpante Kate. Celui qui était Prince William, tout court, est devenu duc de Cambridge, comte de Strathearn, baron Carrickfergus, chevalier compagnon royal de l'Ordre très noble de la Jarretière, chevalier du très ancien et très noble Ordre du Chardon. Un héritier gaucher, qui montera un jour sur le plus majestueux trône du monde. William qui, il l’a juré sur la tombe de sa mère, gardera son prénom comme nom de règne. Il deviendra alors le Roi Guillaume V, sans doute le premier roi chauve d’Angleterre.