L'auteur de manga Miyazaki avait déjà imaginé le "chat-bus", les japonais ont finalement inventé le train à camouflage optique !
Wendy Bouchard : Il est l’heure de faire un bond dans le futur, avec vous Nicolas Carreau et votre chronique innovation. Ce matin, nous prenons le train au Japon, un train un peu spécial...
Nicolas Carreau : C’est le moins que l’on puisse dire, Wendy. Ce train-là est invisible ! Vous savez que le Japon est très en pointe dans le domaine ferroviaire. Ils sont les principaux concurrents de la France pour les trains à grande vitesse. Celui-ci ne va pas plus vite qu’un autre, mais il ne se voit pas.
W.B. : On ne voit rien du tout ? Juste les rails ?
N.C. : Alors, si, quand même. On voit les roues. Et on devine les wagons. En fait, c’est une illusion d’optique. Le train a été conçu pour refléter le paysage autour du train, comme si on avait posé des miroirs sur l’extérieur des 46 wagons. Et en jouant avec le métal, en lui donnant une forme, une structure particulière, en jouant sur les courbes aussi, le matériau donne l’impression d’être invisible, même en roulant.
W.B. : Mais quel est l’intérêt au juste ?
N.C. : Il est assez limité, je vous l’accorde. Certains diront que cette idée permettra de gommer du paysage une pollution visuelle. Mais la société Seibu Railway, à l’origine de cette prouesse, l’a d’abord conçu pour fêter dignement son centième anniversaire et montrer de quoi elle était capable. On devrait voir ces trains invisibles dans deux ans, en 2018. Enfin, "voir"… façon de parler, bien sûr !
W.B. : On plaint quand même les pauvres vaches qui ne pourront plus les regarder passer !