Recordman du monde de vitesse en VTT et cascadeur de l'extrême, Eric Barone était l'invité de Caroline Roux dans la Matinale d'Europe 1, mardi.
Pentes glacées et volcans en activité : Eric Barone ne fait pas du VTT comme tout le monde. Il descend les pistes les plus périlleuses du globe, la nuit et lancé à grande vitesse. Dans la nuit de samedi à dimanche, soir de pleine lune, le vététiste de l'extrême a dévalé une pente à 2.700 mètres d'altitude par -20°C, à Vars dans les Hautes-Alpes. La visibilité est quasi nulle, mais il se lance à 160 km/h : "C'est un état de grâce (...) de l'endorphine puissance mille " confie celui que l'on surnomme le "Barone rouge", en référence aux néons de sa combinaison. La performance est à la fois sportive et esthétique.
Un dernier record pour la route. Mais cette expérience n'est qu'une "préparation pour la prochaine étape". Après avoir battu le record du monde de vitesse à vélo en 2015 en descendant une piste glacée à 223,3 km/h, Eric Barone se prépare à battre un nouveau record du monde en 2017. Le dernier de sa carrière sportive. A 56 ans, le cascadeur se trouve "pas tout jeune" et ne veut plus remonter sur les pistes de nuit. "J'ai subi quand même une non-visibilité. A 160 km/h, je ne pouvais plus assurer le mouvement de terrain, et je n'ai pas pu anticiper. J'ai souffert pour tenir sur le vélo", explique-t-il.
Des pneus brûlés par la lave. Dans ce sport extrême, Eric Barone ne laisse rien au hasard : "On peut me prendre pour un fou, mais on a calculé certaines choses (...) Je suis dans le contrôle". Cascadeur sur le tournage de Taxi 1, il y a appris la rigueur dans l'action. "On ne freine pas dans une descente, sinon on tombe" assure-t-il. Celui qui a déjà eu les pneus brûlés sous l'effet des 1.200°C de la lave à Hawaï, et le vélo rompu en pleine descente au Nicaragua, veut désormais passer la relève d'ici deux ans.