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Fontainebleau : la meilleure école de management au monde est désormais française
Il s’agit de l’Insead, l’Institut Européen d’Administration des Affaires. Une grande école installée au sud-est de la région parisienne, en lisière de la forêt de Fontainebleau.
L’Insead avait été très médiatisé quand Arnaud Montebourg s’y était inscrit après son départ du gouvernement. Au palmarès mondial du Financial Times, la référence en la matière, l’école a toujours été classée dans le top 10 des meilleures Maîtrises en Administration des Affaires (les fameux MBA).
L’année dernière, elle s’était déjà distinguée avec une remontée à la 4e position. Aujourd’hui, c’est la consécration : elle détrône la référence Harvard, en tête depuis maintenant six ans. Une performance notable puisque personne n’avait réussi à dépasser les Anglais et les Américains depuis la création du baromètre en 1999.
Ce succès s’explique grandement par l’ouverture de l’école à l’international. A l’Insead, la formation s’effectue sur plusieurs continents avec des campus à Abu Dhabi, Singapour et à Fontainebleau. On compte jusqu’à 157 nationalités différentes chez les anciens diplômés. Un métissage qui fait aujourd’hui la différence face aux programmes américano-américains, pas toujours adaptés à un monde de plus en plus mondialisé.
Il va donc falloir s’y faire. Le modèle français est devenu la référence mondiale en matière de formation au management. Contrairement aux idées reçues, l’Insead n’est pas réservée aux nantis. Certes, l’entrée, sur dossier, est très sélective. Quant aux frais de scolarité, ils sont assez élevés, autour de 35.000 € l’année. Mais comme la formation s’effectue en un an, plutôt que deux ailleurs, elle revient globalement moins cher que dans d’autres grandes écoles. Sans oublier qu’avec un bon MBA, un cadre est quasiment certain de gonfler son salaire. Beaucoup considèrent cette formation comme un investissement.
Quoi qu’il en soit, ce changement de leader au classement du Financial Times, montre une reconnaissance mondiale de la qualité de notre enseignement supérieur. L’Education nationale pourrait s’en inspirer.