Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.
Les allers-retours chez le vétérinaire reviennent de plus en plus chers. En dix ans, les tarifs ont augmenté de 72%. Une consultation coûte, par exemple, entre 50 et 100 €, une patte cassée : 500 €, une hernie : 1.500 €. Pour des chiens fragiles comme les Yorkshires, le budget peut grimper rapidement. C’est pourquoi quasiment tous les assureurs proposent aujourd’hui des mutuelles pour les animaux de compagnie.
Le principe est le même qu’avec une feuille de soin. Elle est remplie par le vétérinaire, il faut ensuite la renvoyer à son assureur. Le remboursement étant déclenché au bout de deux ou trois semaines. Les tarifs dépendent évidemment des prestations et de la taille de l’animal (un teckel coutera moins cher qu’un Saint Bernard). Mais une formule de base, facturée de 15 à 20 € par mois, couvre déjà la plupart des frais : vaccins, stérilisation et petits bobos.
L’assurance santé animaux n’est pas nouvelle. En France, elle existe depuis 2002, à Ivry-Sur-Seine (Val-de-Marne). Depuis qu’un petit courtier s’est lancé sur le créneau, avec une drôle de marque : Assur’Opoil. A l’époque, personne n’y croyait, tout le monde se moquait. Mais aujourd’hui, le pionnier prend sa revanche puisque le marché explose. Il signe plus de 3.000 nouveaux contrats tous les mois.
En France, nous vivons un paradoxe : notre pays reste parmi ceux où l’on dépense le plus pour ses animaux de compagnie (800 € par an en moyenne). Pourtant, c’est aussi l’un de ceux où ils sont le moins assurés : 4% en France, contre 20% en Angleterre et 80% en Suède. Il reste donc une belle marge de progression.