Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.
Selvert : du sel de déneigement non corrosif et non polluant
Alors qu’arrivent les premiers flocons, et donc le ballet des déneigeuses et des saleuses,
l’innovation devrait plaire aux automobilistes et aux collectivités. L’idée est née de la rencontre de deux chimistes Jean-Louis Brault et Guy Baret. Elle est développée à Tullins près de Grenoble dans l’Isère (38).
Le salage des routes est un formidable gage de sécurité. Mais avec le temps, le sel finit par attaquer les bas de caisse des voitures, à faire gonfler le béton… Pire, il va infiltrer les nappes phréatiques. Le chlorure de sodium est réputé pour accélérer la corrosion des métaux. Au delà d’une certaine dose, il pollue les cours d’eau et devient toxique pour les plantes et les animaux.
Nos chimistes isérois ont mis au point un sel déneigeant non corrosif, non polluant, totalement biodégradable en 72H. Il n’aura donc aucun impact chimique sur les carrosseries ou sur l’environnement.
Le sel est pourtant un produit naturel, il ne devrait pas poser de problème écologiques… Sauf si l’on augmente fortement sa concentration dans des endroits peu ou pas salés. Or aujourd’hui, plus de la moitié de la production mondiale de sel est utilisée sur les routes. Cela représente des dizaines de millions de tonnes chaque année.
Etats-Unis, Canada, Suède… tous les gros consommateurs de déneigeant ont interdit le sel dans les lieux sensibles comme les parcs nationaux. Il faut soit utiliser des chaînes, soit faire appel à un produit moins nocif pour l’environnement.
Si une alternative existe pourquoi continuer à utiliser du sel ? Pour une raison de coût. Le sel de mer revient beaucoup moins cher : 80 € la tonne contre plus de 2.000 pour un substitut américain. Il aura beau être efficace jusqu’à -20°, la majorité des collectivité préféreront continuer à utiliser du sel de mer pour ne pas exploser leurs budgets.
Le substitut isérois de Selvert, lui, reste efficace jusqu’à -7°, donc comme du sel classique. Mais il y est vendu « seulement » 3 fois plus cher. Ce qui commence à devenir raisonnable pour déneiger des sites protégés ou proches de cours d’eau.
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