Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.
Plusieurs grands-mères ont trouvé une idée amusante pour agrémenter leur retraite. Elles tricotent des bonnets, des nœuds papillon, des cravates au look ultra branché qui sont ensuite revendus sur internet ou dans les magasins. Elles sont environ une dizaine, installées aux Angles, un petit village dans les hauteurs d’Avignon (Gard). J’aime beaucoup le nom de l’entreprise : le Gang Des Grands-Mères. C’est un jeune créateur de 27 ans qui a eu l’idée. Il dessine les modèles et s’occupe des ventes, pendant qu’elles tricotent.
Pas d'exploitation, que l'on se rassure. Les mamies sont comme des associées. Elles tricotent à leur rythme. Il n’y a pas de commandes, pas de cadences. D’ailleurs, elles sont regroupées dans une association "Les Mamies du Gang" qui récupère 10% des ventes pour leurs loisirs et pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Et ça marche : en deux ans, plus de 300 nœuds papillon et 600 bonnets ont été vendus. Ce qui a permis de financer des sorties, des places de cinéma, des soins esthétiques et même un vol en montgolfière.
Puisque ça fonctionne, elles passent à l’étape supérieure. Elles viennent de créer la collection "Le Bonnet Français", qui elle sera tricotée à la machine à Saint-Étienne. Donc elles ne s’occuperont plus que de l’assemblage. Il y a deux choses que j’aime dans cette initiative : la façon dont elle a été transformé un passe-temps en business. Et comment cette initiative a créé du lien entre le savoir-faire de nos grands-mères et la génération branchée.