Tous les samedis dans l'émission Mediapolis, Claire Hazan revient sur l'actualité et la politique par le prisme des réseaux sociaux.
Bon, Mr Najdovski vous l’avez compris, il est probable que, dans cette émission, tôt ou tard on en arrive à parler de la fameuse « fracture » qui sépare le Paris bobo du reste de la France…
Mais vous, avec l’équipe de la Ville de Paris, vous travaillez déjà à un premier rapprochement, celui de Paris… avec les Parisiens.
Vous avez un objectif : que les Parisiens se réapproprient leur ville. Et pour cela un allié : le numérique.
Dans ce domaine, la Ville de Paris fait partie des très bons élèves. Avec notamment ce projet emblématique du budget participatif. Chaque année, vous confiez 5% du budget de la Ville aux habitants, qui proposent et choisissent par un vote en ligne les projets qu’ils souhaitent voir se réaliser. Cette année ça représente 100 millions d’euros, alloués par le vote à des abris pour les SDF, l’ouverture d’un restaurant solidaire… ou l’achat de « toilettes-innovantes » (on s’expliquera peut-être plus tard sur celui-là).
En attendant, quoi qu’il en soit, on ne conteste pas les choix du citoyen exprimés par la voie de la démocratie participative. C’est un fait.
Et même quand tout ça devient peut-être « un peu trop » participatif....
Comme par exemple quand le citoyen Fabrice Eboué, humoriste de son état, interpelle directement sa Maire Anne Hidalgo sur Twitter. Avec visiblement cette très forte envie, lui aussi, de « participer à la politique de la ville ». Rappelez-vous c’était à l’occasion de la Journée sans voitures en septembre dernier. Il a publié une vidéo filmée dans sa voiture, en colère car bloqué, incapable de rentrer chez lui. Résultat : 1,5 millions de vues… et une réponse du tac au tac de la Maire de Paris.
« Touchée par votre vidéo, j'ai mobilisé tous nos experts afin de concevoir une solution qui vous permette, lors de la prochaine journée sans voiture, d'effectuer sereinement votre trajet Paris-banlieue. Je vous invite à la découvrir sur le site…de la RATP»
La discussion a continué comme ça, de tweet en tweet, à coup de blagues sur le problème de la sécurité dans le RER, des places manquantes en crèche… et du projet d’un camp naturiste à Paris.
Ou comment en quelques tweets surréalistes entre un comique et une élue, cristalliser tout le débat qui oppose – à tort ou à raison- le Paris bobo au Paris bo-sseur, le Paris fantasmé au Paris réalité.