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Alors que des experts sont réunis sous l’égide de l’OMS pour le second sommet mondial sur l’hépatite C, le docteur Marcel Ichou rappelle les dangers liés à cette maladie. 

L’hépatite C est la plus virulente et la plus dangereuse des hépatites. 325 millions de personnes dans le monde sont touchées par une hépatite de type B ou C. Il s'agit d'une maladie généralement causée par un virus. Comme tous les virus, il reste quiescent. C'est-à-dire qu'il ne donne aucun symptôme, et puis un jour, il passe à la chronicité, et les conséquences sont extrêmement graves.

Une inflammation chronique. Le virus de l'hépatite C a une propension pour les cellules du foie, dont il se nourrit. Ce phénomène déclenche une inflammation chronique du foie qui peut aller jusqu'à la destruction de l'organe. Le stade ultime, c'est la cirrhose, voire le cancer du foie, cependant que cette issue n'est pas systématique.

Des premiers symptôme peu significatifs. Les premiers symptômes, qui surviennent généralement de trois à six mois après la contamination, ressemblent à ceux d'un état grippal : mal de tête, courbature, sensation de malaise. Mais aussi des signes digestifs : nausées et vomissement. On peut aussi avoir une jaunisse.

Nouveaux traitements. Jusqu'ici, aucun traitement n'existait contre les virus, seulement des vaccins. Depuis quelques années ont émergé des traitements. Et notamment depuis 2015, deux traitement qui permettent de soigner l'hépatite C, en l'occurrence des anti-protéases qui stoppent l'assemblage des protéines virales à l'origine de la formation du virus.

Une maladie en voie d'éradication dans certains pays

Le deuxième Congrès mondial sur l'hépatite C s'est ouvert mercredi au Brésil, à Sao Paulo, sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé. Or, d'après des informations diffusés lors de cette rencontre, neuf pays pourraient éradiquer l'hépatite C d'ici 2030 : le Brésil, l'Egypte, la Géorgie, l'Allemagne, l'Islande, le Japon, les Pays-Bas, l'Australie et le Qatar.

La difficulté à éradiquer cette maladie tient du fait que très peu de porteurs du virus connaissent leur sérologie, d'où l’importance de mettre en place des politiques de dépistage. Seuls 20% des malades touchés par l'hépatite C savent qu'ils ont contracté l'infection, selon l'OMS.