Les intoxications aux champignons explosent cette année. Le Dr Kierzek dresse la liste des symptômes et des remèdes.
L'automne, invariable saison aux champignons. Les intoxications ont pourtant explosé cette année : 32 cas graves ont été recensés depuis juillet, alors qu'en moyenne on est plutôt à une vingtaine de cas. Comment est-elle diagnostiquée ? Il a deux grandes catégories d'intoxications : celle dont les symptômes arrivent de manière très courte, moins de six heures après l'ingestion, et qui se limite bien souvent à l'aspect digestif.
Troubles neurologiques, problèmes cutanés… Quand l'incubation est plus longue (plus de douze heures), c'est plus grave. On trouve là des symptômes digestifs, des troubles neurologiques, avec éventuellement des problèmes cutanés. Ça peut être lié directement lié aux toxines présentes à l'intérieur des champignons, mais aussi à la contamination des champignons par des microbes extérieurs, si l'objet de la cueillette a un peu trop traîné dans le sac, par exemple.
Ne pas hésiter à consulter. Quand faut-il s'inquiéter ? Tout dépend du moment auquel surviennent les symptômes. Mais dès que des vertiges, des troubles de la vue ou une déshydratation apparaissent, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin traitant, les urgences, voire appeler directement le 15 ou le centre anti-poison, spécialiste des champignons qui apportera de très bons conseils.
Quelques conseils pour éviter la contamination
- Ne ramasser que ce que l'on connaît et s'abstenir dans le doute
- Prélever la totalité du champignon, le pied et le chapeau, afin de mieux pouvoir l'identifier
- Montrer la cueillette à des spécialistes comme des pharmaciens, mais les centres adhérents à la société mycologique de France sont encore plus conseillés.
- Séparer les espèces est aussi indispensable, pour ne pas risquer une éventuelle contamination.
- Prendre en photo la cueillette avant la cuisson permettra de gagner du temps si d'éventuels symptômes arrivent après l'ingestion.