Alors qu'elle devrait se réjouir de la mort du chef de l'État islamique, Al-Baghdadi, la France semble être soucieuse.
Les enterrements sont le rendez-vous habituel des hypocrites. Évidemment, personne ne tresse de couronnes à d’Abou Bakr Al-Baghdadi.
L’hypocrisie, c’est refuser d’en tresser une à Donald Trump. C’est le féliciter du bout des lèvres.
Évidemment, c’est vulgaire qu’il brandisse le scalp de l’Irakien, en lui crachant dessus. Mais les Américains maudissent toujours l’ennemi. Hier, Al Bagdadi. Avant-hier Saddam Hussein. Auparavant, Kadhafi, Noriega, Milosevic, Castro, Hitler ou Ben Laden. Autant d’incarnations du mal. Demain, Hollywood écrira la légende, comme on imprime des images pieuses.
À l’Élysée, on souligne que c’est une étape. Seulement une étape. Si les forces spéciales françaises avaient liquidé l’ennemi public n°1, l’étape serait décisive.
Tuer Baghdadi, c’est gagner une bataille, pas la guerre, c’est vrai. Mais cela nous change des batailles perdues ! Alors à la Superette casher de la Porte de Vincennes, à Magnanville, sur la Promenade des Anglais, à la paroisse Saint Etienne du Rouvray, au Carrousel du Louvre où patrouille Vigipirate comme au métro Chatelet, au commissariat des Champs Elysées, au parvis de Notre Dame, à la place de Verdun à Levallois, à la gare St Charles de Marseille, au Supermarché de Trèbes dans l’Aude, rue Monsigny près de l’Opéra, au Marché de Noël de Strasbourg, rue Victor Hugo à Lyon et aussi sans doute à la préfecture de Police de Paris, il faut sabrer le champagne à la santé de Donald Trump. À défaut d’avoir sabré nous-mêmes le tyran Al Baghdadi.