Depuis que les buildings sont devenus l'un des plus grands symboles du capitalisme triomphant, les projets architecturaux se font de plus en plus audacieux, comme cette tour à Dubaï qui pourrait faire un kilomètre de haut. Mais pour les milliers de personnes qui y travaillent tous les jours, les tours sont souvent associées au stress et la peur du 11 septembre.
Pour certains, c'est dès l'ascenseur que le cauchemar commence. Car au fil du temps, les élévateurs sont devenus de plus en plus rapides, de plus en plus hauts et... toujours aussi opaques pour les claustrophobes, dans l'impossibilité de prendre l'escalier pour monter les trente étages qui les séparent parfois de leur bureau. Ceux qui souffrent de vertige ne sont pas mieux lotis : en arrivant au travail, ils se retrouvent dans une tour avec des vitrages, voire même des baies ouvertes en guise de murs.
D'ailleurs aujourd'hui, ce n'est plus en gravissant les étages que l'on progresse dans une entreprise, car les compagnies réservent souvent le dernier niveau à la réception, la vue y étant généralement plus belle. En revanche, les salariés les moins gradés sont ceux qui devront faire le plus de va-et-viens entre les étages : usant.
Cependant, bien que les architectes estiment à 180m. la hauteur optimale pour une tour, une enquête de la chambre de commerce et d'industrie de Paris révèle que seuls 17% des sièges parisiens seraient actuellement prêts à s'installer dans une tour en périphérie.