Ce matin, Martial You, vous avez souhaité nous parler de ces téléphones intelligents tels que les Blackberrys, les I-phones, des appareils que certains d'entre nous n'arrivent pas à... comment dirais-je ? A décrocher.
Blackberrys, I-phones, Smartphones... on les a surnommés des "crackberries". Tous ces petits engins technologiques nous facilitent la vie et le travail, c'est vrai, mais ils empiètent dangereusement sur notre vie privée au point de créer une véritable dépendance. En fait notre cerveau est sans cesse stimulé, abreuvé d'infos au point de surchauffer parfois et de créer un manque quand ça s'arrête.
Pour savoir si vous êtes dépendant, vous pouvez faire le test du manque, prescrit par le professeur Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Bichat et auteur du livre Du plaisir à la dépendance. "Essayez de laisser exprès votre gadget technologique sur la table et de partir bosser", préconise-t-il. Vous ressentez un déchirement ? "C'est dans ce déchirement que vous avez une idée de la puissance de contrainte qu'exerce cette drôle de bestiole sur votre comportement et vos émotions".
Le véritable danger de ces machines c'est qu'on les utilise aujourd'hui pour réserver un restaurant, regarder les films à l'affiche, suivre un itinéraire, feuilleter la presse... Quatre dirigeants d'entreprise sur cinq ne les lâchent jamais et reconnaissent qu'ils passent trop de temps à surfer selon une étude de la firme Korn Ferry International. Un association de Mulhouse a même organisé deux jours sans écran. C'est l'une des solutions adoptées par les Américains, les entreprises imposent là-bas des réunions sans portable.