M.O.F : C’est toujours un sale coup de se retrouver au chômage, on vous envoie rarement des fleurs avec la lettre de licenciement. Mais la semaine dernière, un salarié belge s'est fait virer de manière originale. Son patron l’a prévenu par SMS. Quand on vous dit que c'est la crise !
S.B : Le malheureux héros de cette histoire s’appelle Christophe, il a 32 ans et il est commercial. Vendredi dernier, vers 16 h 30, il était sur la route, près de Lyon, à plus de 700 kilomètres de chez lui. C'est là qu'il a le reçu un texto de son patron.
Quitte à être bref, le patron aurait pu se contenter d’écrire, « T viré » T majuscule v-i-r-é. Mais bon … pour être sympa, il a pris la peine d’écrire une phrase complète : « Christophe, nous avons de décidé de cesser toute collaboration. Désolé ». Pas spécialement d’explications, juste quelques lignes supplémentaires, pour préciser 1) que tous ses rendez-vous à venir venaient d'être confiés à un collègue 2) qu’il lui restait 48 heures pour restituer sa voiture de fonction, son ordinateur portable et son téléphone mobile. Pauvre patron ! C'est tellement dur de virer quelqu'un. Imaginez, si Christophe s'était mis à pleurnicher pour tenter de sauver sa place, on aurait pataugé dans le pathétique ! Tandis que là, c'est propre, c'est net ! Quasiment chirurgical. Bien sûr, tout seul, à 700 bornes de chez lui, Christophe a du vivre un graaaand moment de solitude. Quand il appelé la boîte, son patron n'était pas là et son adjoint n’était pas au courant de la décision. Pas étonnant. Dans une société de 15 personnes où l'on vire les gens par SMS, il y a souvent quelques non-dits. Ce qui est ennuyeux dans cette histoire, c'est que si cette manière de virer les gens se généralise, on risque d'avoir des sueurs froides à chaque fois qu'on reçoit un SMS. Mais bon, qu'est-ce que vous voulez ! C'est - la - crise ...