L’info insolite, avant de repartir entre 7h30 et 8 heures pour un point complet de l’actualité… À New York, une soixantaine d’écoles et de collèges expérimentent une nouvelle méthode pédagogique qui améliore de 40 % les notes des élèves. Le secret est simple, pour inciter les enfants à faire leurs devoirs… Il suffit de les payer ! Ça rapporte les bonnes notes, Stéphane Blakowski ?
Et bien, ça dépend des bulletins ! En CM1, un élève qui a 10/10 à sa dictée touche 25 dollars. Sachant qu’il y a dix examens rémunérés au cours de l’année, s’il a tout bon à chaque fois, un élève de 9 ans peut gagner 250 $ par an.
Pour les élèves de 5ème qui ont 12/13 ans, la somme peut monter jusqu’à 500 $ par an.
Alors qui paye ? Et bien, c’est un mécène privé qui a passé un accord avec 59 écoles classées en zone de grande pauvreté à New York. En l’espace d’un an, les bons élèves des mauvais quartiers vont se partager 1 million 250 mille dollars.
La méthode est audacieuse. Au lieu d’augmenter le salaire des profs dans l’espoir qu’ils fassent mieux leur métier, on préfère glisser un petit billet aux élèves pour les encourager à écouter le prof.
Le pire c'est que ça marche ! Dans 2/3 des établissements concernés par l’expérience, les élèves ont de meilleures notes depuis que ça banque illico. Grâce à cette méthode, au lieu d'attendre 15 ans pour toucher un bon salaire, les bons élèves sont récompensés sans délai pour leurs résultats scolaires.
Alors bien sûr, les belles âmes regretteront qu’on substitue l’appât du gain, à l’amour désintéressé du savoir.
Soyons pragmatiques : quand on leur promet un p’tit billet les élèves sont plus motivés, plus concentrés moins dissipés.
Puisque ça marche aux Etats-Unis, on pourrait le tester en France. Mais bon, l’UMP vient de gagner les élections, c’est bientôt les vacances … Est-ce que c’est vraiment le moment d’aller provoquer les profs en leur expliquant qu’on va sucrer leurs augmentations pour payer les élèves ?