De Poutine à Medvedev, le pouvoir en Russie qui, il y a tout juste un an, a changé de main, s’est modifié dans les formes mais pas dans le fond. Dimitri Medvedev a beau donner une meilleure image du pouvoir, il ne cède sur rien comme son prédécesseur. D’ailleurs, Vladimir Poutine avait prévenu, ce ne serait pas plus facile avec Medvedev qu’avec lui. Si l’image à changée, le régime est le même. La Russie est une puissance pauvre dont la force ne tient plus qu’à sa force nucléaire et à son gaz, ses deux seuls atouts, auxquels elle s’accroche. La Géorgie et l’Ukraine en ont fait les frais. C’est que la Russie n’a pas encore fait sa révolution culturelle pour passer de l’état d’empire à l’Etat-Nation. D’ailleurs, dans toute l’Histoire, la Russie a toujours préférée la puissance à la liberté. Le vrai changement interviendra quand les Russes le voudront. Pour l’instant, la population apprécie cette démocratie plombée. Toutefois, Medvedev commence à faire évoluer les mentalités : il a récemment accordé une interview à la Novaïa Gazeta, tellement détestée par Poutine.