Sylvio Berlusconi déclenche un scandale par mois mais, paradoxalement, se targue d’avoir toujours autant de partisans qu’avant. Après l’annonce de son divorce, on lui reproche cette fois d’avoir acheté pour 600.000 dollars de faux témoignages. Et il avait pourtant tout fait pour y échapper. Mais côté transalpin, les actes ou les propos qui peuvent nous choquer font rire chez les Italiens. Peu importe les critiques, l’opinion lui reste favorable. Son pouvoir sur les médias n’est pas étranger à la constance de sa popularité. Mais ce n’est pas la seule raison. L’effondrement de l’opposition, la force politique du parti de droite, qui rassemble toutes les tendances et toutes les couches sociales, jouent en sa faveur. La crise devrait changer la donne mais Berlusconi, habile, sait s’en servir et détourner l’attention. Un sujet de Pierre-Marie Christin.