Une base militaire française à l'étranger, c'est du jamais vu depuis 50 ans. Elle a été inaugurée mardi par Nicolas Sarkozy à Abou Dhabi, juste en face de l'Iran. Cette décision pourrait s'avérer bien plus importante qu'un retour dans l'OTAN, non au niveau du symbole, mais bien des conséquences. "Nous nous plaçons délibérément dans une position de dissuasion, si l'Iran attaquait, nous pourrions attaquer aussi" explique-t-on à l'Elysée, et si à l'OTAN, nous avons la possibilité de refuser de participer à une opération, ici, il est impossible de faire autrement car nous sommes en première ligne.
Mais il y a un risque dans cette situation. Car si les Emirats sont favorables à la plus grande fermeté vis-à-vis de l'Iran concernant le nucléaire, le grand marché noir qui s'y développe n'exclut cependant pas la possibilité que certaines des technologies nucléaires qu'on pourrait vendre à Abou-Dhabi puissent s'acheminer vers Téhéran.