Demain auront lieu les élections présidentielles iraniennes et pour l’instant, rien n’est joué. En 2005, la victoire de Mahmoud Ahmadinejad était inattendue, cette fois, c’est un réformateur, Mir Hossein Mousavi, qui peut surprendre. Pour la première fois, on a vu une vraie campagne électorale avec des débats télévisés qualifiés d’historiques. Mais même si les réformateurs l’emportent, l’Iran ne va pas se transformer en modèle démocratique occidentale. Le pays tient à garder son caractère islamique. Mais les réformateurs veulent combiner nationalisme, conservatisme et ouverture sur le monde afin de redonner de l’air à ce pays en train d’étouffer. Quand au dossier nucléaire, il ne faut se leurrer. Dans son Histoire, l’Iran a toujours brigué la puissance et la domination régionale. Aucun des candidats ne renoncera au nucléaire mais certains peuvent donner plus de garanties que d’autres. La chronique géopolitique de Pierre-Marie Christin.