L'opposition iranienne n'admet pas sa défaite. En effet, aujourd'hui, Mirhossein Moussavi, le candidat battu a demandé l'annulation des élections pour fraude. Fraude ou pas ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, c'est que cette élection révèle autre chose que le déficit démocratique qu'on connaissait. A force de vouloir à tout prix opposer réformateurs et durs du régime, on a oublié une autre dimension non négligeable : Moussavi représentait l'élite, les jeunes des villes et Ahmadinejad les pauvres et les campagnes. S'ils ne les a pas sortis de la misère, il réussit toutefois à maintenir leur tête hors de l'eau. De la même manière que les beaux quartiers de Paris ne sont pas la France, Téhéran n'est pas l'Iran et aujourd'hui, le pays est plus divisé que jamais.