C'est un drôle de drame qui se joue au Honduras. Les Etats-Unis doivent soutenir un président qui les déteste. Le nouveau pouvoir a trois jours pour se soumettre et, bonne nouvelle, le coup d'état n'est plus à la mode en Amérique centrale, Pierre-Marie Christin ?
Et oui, c'est une étrange histoire et on espère qu'elle va bien finir. Pour rappel, le président Zelaya a été renversé par l'armée dimanche dernier. On l'a chassé du pays en pleine nuit et il a été envoyé au Costa Rica au motif qu'il avait lancé un référendum pour obtenir le droit de se représenter à la prochaine élection (ce qui impliquerait de modifier la constitution). Le plus étrange, c'est que ce coup d'état avait été ordonné par les juges de la Cour suprême et avalisé par les députés et qu'aujourd'hui, les putchistes jurent qu'ils n'ont fait que défendre la constitution. Pourtant, depuis le début de son mandat, le président n'est parvenu à rien d'autre que se mettre à dos ses anciens amis et a agacer la population et avait donc très peu de chances d'être réélu, ce qui laisse croire que cette histoire de référendum n'est qu'un prétexte.
Néanmoins, malgré son impopularité, le président sera soutenu, et notamment par Washington car l'époque a changé et désormais, l'Amérique veut vivre sous le coup de la loi et non des baïonnettes.