Des librairies de gare dès les premiers chemins de fer

Une libraire à la gare de Cherbourg dans les années 1930
Une libraire à la gare de Cherbourg dans les années 1930 © Relay
  • Copié
Esther Leneman , modifié à
Comment les librairies créées en 1852 accueillent aujourd'hui un million de voyageurs par jour.
Crop-new-Cambrai-2

Nous sommes en mai 1852. A l’aube du Second Empire, la France de Napoléon III entre doucement dans l’ère des chemins de fer : quinze ans après l’inauguration de la ligne qui relie Paris à St-Germain-en-Laye, 3000 km de voies ferrées commencent à quadriller le territoire. Dans les villes, on construit ces monuments à la modernité que seront les grandes gares.

Libraire de génie, Louis Hachette, le fondateur de la librairie-maison d’édition Hachette, décide de faire le pari de l’avenir. Il signe avec la Compagnie du Nord le droit d’ouvrir sur tout son réseau ce qu’il appellera des « bibliothèques de gare», en fait des librairies où les voyageurs trouveront une sélection de guides et de romans. La formule remporte un succès immédiat : un an plus tard, le réseau Hachette compte une quarantaine de « bibliothèques de gare». En 1896, elles sont plus de 1000.

Le réseau Relay est l’héritier de ces « bibliothèques » nées avec les premières gares. Un siècle et demi plus tard, les boutiques Relay sont présentes dans les gares, les aéroports et les stations de métro des 4 continents. Tous les jours, elles accueillent 1 million de voyageurs et vendent quelque 15 000 livres.