Source : article publié dans Le Figaro du 10 mai 1981
Lancé dans une vaste réorganisation de ses activités en Europe, le groupe américain General Motors va transférer en France la production de plusieurs composants automobiles. L’usine Delco, installée en région parisienne, devrait hériter de la production de filtres à air, de bougies et d’alternateurs.
Privilégiant jusqu’à présent son siège britannique, la compagnie General Motors s’est en effet lancée dans un vaste mouvement de réorganisation à l’échelle européenne. Une réaffectation qui va se traduire par la suppression d’un millier d’emplois outre-Manche et de probables embauches en France.
Sortir du difficile contexte britannique
Confronté au second choc pétrolier de 1979 et à des mouvements de grève à répétition, la branche européenne de l’entreprise est dans le rouge. D’autant que le cours de la livre sterling, au plus haut, renchérit le coût de sa production exportée vers l’Europe, a confié un porte-parole du groupe.
Une partie des pièces vont donc être produites en France, où les coûts salariaux sont moins élevés et le cours du Franc moins volatil. Ces pièces automobiles seront ensuite exportées vers le Royaume-Uni, l’Espagne et la RFA pour l’assemblage des voitures.
Vaste réorganisation à l’échelle européenne
Ce transfert de production vers la France s’inscrit dans la nouvelle stratégie du groupe, qui privilégie désormais une production transcontinentale. Le constructeur automobile américain s’est lancé dans un vaste redéploiement de ses activités, jusque-là concentrées en Grande-Bretagne, où est basé son siège européen, et en Allemagne.
Le constructeur automobile mise beaucoup sur son nouveau modèle, la « Metro », commercialisée sous la marque british Leyland.