Heureux les heureux, le jury rend son verdict

  • Copié
Victor Nicolas , modifié à
Les jurés ont apprécié dans l'ensemble ce roman de Yasmina Reza. Leurs avis en détails.

Les trois romans de cette sélection de mars ont tous plu aux lecteurs dans l'ensemble. Ces livres n'ont été départagés que par un point de différence. Avec Heureux les heureux, Yasmina Reza arrive à la troisième place. Malgré des critiques parfois très élogieuses.

Ils ont aimé 

Arnaud Canal, 37 ans, inspecteur commercial, St-Marie-La-Blanche

arnaud canal

© DR

« J’ai beaucoup apprécié ce roman et le ton que prennent les différents individus pour aborder des sujets qui peuvent tous nous toucher au quotidien. Je me suis surpris à sourire à de nombreuses reprises malgré la gravité de certains sujets abordés. Chaque page appelle à tourner la suivante, ce qui est un excellent indicateur quant à l’attractivité que ce roman peut avoir sur son lecteur ! »

Anne Coudon, 63 ans, informaticienne retraitée, Beauvais

anne coudon

© DR

« (…) Entrer dans l’univers de Yasmina Reza, c’est accepter de retrouver un monde plutôt désenchanté, où surnagent quelques trop rares instants de bonheur. Et pourtant, même si « les émotions sont assassines », derrière l’ironique désespoir de ses personnages, "Etre heureux, c'est une disposition" et, curieusement, ce roman à l’ambiance noire, cruelle et tourmentée, sur les difficultés de la vie conjugale (au sens large du terme) ne m’a laissé, une fois refermé, que des sentiments de jubilation et de bonheur ! »

Emilienne Didier, 24 ans, animatrice pour enfants, Nancy

emilienne didier

« Lorsqu'on s'est habitué au style un peu oral, il est très plaisant de suivre ses petits bouts de vie de personnages. Il n'y a pas vraiment d'intrigue mais plutôt des instantanés de vie de différents personnages plus ou moins liés entre eux. Le style est très agréable et on ne s'ennuie pas en lisant, bien qu'il y ait peu d'action. »

Axel Maybon, 19 ans, étudiant, Toulouse

axel maybon

© DR

« (…) Loin d’être un recueil de nouvelles, ce roman est une polyphonie du quotidien. Ce texte brillant ne raconte rien et en dit beaucoup, réflexion puissante sur le couple et ses déboires, sur les relations sociales, amicales, amoureuses. Mais aussi et surtout sur l’aliénation que nous fait subir le quotidien, le temps qui roule sur nos vies, écrasant de son poids infini la clarté de nos représentations. (…) »

Elles sont mitigées 

aurore duez

Aurore Puel, 39 ans, comptable, Garennes-sur-Eure

«  (…) J’ai regretté que ce récit soit écrit sans espace, sans place au dialogue, il en est devenu moins attractif, plus compliqué et donc plus lassant. De même, le changement constant d’interlocuteur, passant d’un homme à une femme, fait place à des suppositions qui peuvent s’avérer trompeuses. »

Nicole Hoarau, 46 ans, formatrice en outils numériques, Lanvollon

nicole hoarau

« Qu’imaginer avec ce titre ? Des histoires de bonheurs ineffables ? Pas vraiment. La maladie, la solitude, l’adultère, la vieillesse, les relations difficiles, la folie, construisent la vie de nos protagonistes dans leur vérité. Il faut aimer ce style assurément moderne, incisif et plein d’humour. On aime ou on n’aime pas. On comprend ou on ne comprend pas. (…) »

Ils n'ont pas aimé 

Michel Peyen, 69 ans, enseignant retraité, Metz

michel peyen

« Yasmina Reza soumet sous sa loupe  ces 17 personnages plus  singuliers et ordinaires  les uns que les autres  en leur donnant la parole un à un comme si c’était elle qui était en eux. Je ne peux pas  néanmoins penser avoir  fait un voyage au centre de moi. Rien n’est abouti, tout est peut-être à deviner, mais je n’arrive pas à me laisser prendre au bonheur et à être heureux en lisant ce livre. Peut-être ne suis-je pas assez ‘intellectuel’. »

Isabelle Tonnoir, 50 ans, comptable

Isabelle-Tonnoir

© DR

 « Chaque chapitre de ce livre décrit une scène de la vie quotidienne d'un personnage que rien en apparence ne semble relier et pourtant, ils sont voisins, amants ou patients. Ce livre est écrit comme une pièce de théâtre comportant 18 personnages mais j'ai eu du mal à suivre le cheminement de ces derniers entre eux. (…) »