C'est dans 7 mois maintenant, à Copenhague, qu'il faudra trouver un accord mondial de protection du climat pour succéder au protocole de Kyoto. Depuis l'arrivée de Barack Obama, le discours américain a radicalement changé, et ça s'est vu, cette semaine, à Washington.
Oui, lundi et mardi, le président américain avait invité 16 autres pays, les plus polluants, les plus grosses économies - 75% des gaz à effets de serre à eux tous - à avancer en vue de Copenhague. Et ce président américain, qui promet depuis son arrivée d'être le fer de lance dans ce combat, sa secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui répète "nous ne sommes plus aux abonnés absents", franchement, de l'avis général, des ministres qui y étaient et des associations, eh bien cet engagement, ça change toutes les perspectives. Et du coup, même les Chinois ont changé d'attitude à Washington. C'est la ministre italienne de l'Environnement qui le raconte. Elle dit qu'avant, les Chinois arrivaient toujours en quémandeurs, et que cette fois, ils ont montré leur volonté de participer au processus. Les Chinois qui sont depuis l'an dernier les plus champions du monde du CO2, qui ont détrôné les Etats-Unis.
Reste que les engagements que se proposent de faire les Etats-Unis semblent encore très insuffisants aux yeux des Européens. Les Américains proposent -20 % de gaz à effet de serre en 2020. Mais -20%, par rapport à maintenant... Et rapport à 1990, qui est le seuil de départ qui engage les autres, qui engage l'Europe, ça fait seulement -6 à -7%. Pas assez, tous le disent, surtout les Allemands.
Et pendant ce temps, ça continue de chauffer ?
Oui, Al Gore sillonne la planète pour tirer une sonnette d'alarme de plus en plus stridente..La banquise a fondu comme jamais cette année. Avec les engagements actuellement annoncés par les Etats, on va vers +4,5 degrés. Alors que la planète deviendra désagréable à vivre à +2 degrés.
L'info en plus : les mêmes 17 pays se retrouvent, dans un mois, à Paris, pour continuer de préparer un accord sur le climat.