Cela fait 30 ans que Brigitte Bardot en a fait son cheval de bataille : faire cesser la chasse aux bébés phoques, abattus chaque année par milliers sur la banquise pour faire de la fourrure. Eh bien, l'Europe vient de dire "non" aux peaux de phoques.
Oui, la pression était forte, de la part des associations de défense des phoques, qui mettent en ligne sur leurs sites des vidéos parfois très dures. Un phoque, c'est tout mignon, c'est sans défense, ça ne bouge pas devant le chasseur qui arrive encore parfois avec un gourdin. Il y a encore des animaux, assommés, puis dépecés vivants. Les mêmes images que quand vous étiez petit... Et du coup, eh bien l'Europe, effectivement, a décidé hier d'interdire le commerce des peaux et des produits dérivés des phoques dans les 27. Chasse jugée répugnante et cruelle par le commissaire européen à l'Environnement. C'est une victoire sur la barbarie, dit la Fondation Brigitte Bardot. Cette décision vise en particulier le Canada, et elle va certainement rafraîchir l'ambiance au sommet Canada - UE qui commence aujourd'hui même à Prague. Le Canada a l'intention de porter l'affaire devant l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce. Canada, Groenland et Namibie : à eux trois, ils tuent 60% des 900.000 phoques abattus chaque année.
En revanche, et ça s'est décidé hier aussi, les députés européens n'ont pas voulu limiter l'expérimentation scientifique sur les animaux ?
Non, sur ce point, ils n'ont pas suivi la commission européenne. 12 millions d'animaux sont utilisés chaque année en Europe pour des expérimentations. Mais évidemment, là, ce ne sont pas des intérêts commerciaux qui sont jeu, nous dit-on, mais la sécurité des médicaments qui NOUS sont destinés. Donc notre sécurité. Evidemment, c'est l'industrie pharmaceutique européenne qui est ravie.
L'info en plus : l'expérimentation animale devrait revenir au menu des députés européens, après les élections du 7 juin.