C’est Michel ROCARD qui va piloter le débat sur la future contribution climat-énergie. Il réunit aujourd’hui et demain des dizaines d’experts, économistes, responsables associatifs pour lancer réellement les discussions. L’idée, c’est qu’on va nous frapper au portefeuille pour nous inciter à consommer moins d'énergie, mais dans le même temps, on va nous rendre l’argent. Comment ça marche ?
D’abord un mot de vocabulaire : jusque-là on disait "taxe carbone". Vous savez cette idée que Nicolas Hulot avait poussé pendant la campagne de la dernière présidentielle. Bon, eh bien, on ne dit plus "taxe carbone". On dit "contribution climat-énergie". Enfin, on verra ce que décidera le gouvernement. Ce n’est pas fait, le débat va durer des mois. Mais voyons ce que propose Nicolas Hulot justement puisque c’est lui qui a inventé cette idée en France.
Son idée, c'est de taxer nos consommations d’énergie : le gaz, l’électricité et bien sûr, le pétrole. Donc, toutes les énergies, pour qu'on apprenne à être plus sobres mais surtout les énergies fossiles, les plus polluantes. Ce pourrait être 6 à 7 centimes par litre d’essence et 1 centime par kilowatt/h de gaz. Mais, on rendrait tout aussi bien aux ménages qu’aux entreprises.
Sous quelle forme ?
Pour les entreprises, Nicolas Hulot propose une petite baisse des charges sur le travail. Par exemple : - 0,5 %. Pour les ménages, ce serait un chèque, disons un chèque énergie de 130 € par foyer fiscal et par an. Donc, si vous faites des efforts et si votre consommation d’énergie et votre pollution vous coûtent moins de 130 euro par an de contribution, vous êtes gagnants. Si vous êtes dans la catégorie "je gaspille", eh bien vous êtes perdants financièrement. Cette contribution aura évidemment vocation à augmenter, pour nous pousser à redoubler d’effort d’année en année.
L’info en plus : selon un sondage de la fondation Nicolas Hulot, les deux tiers des Français sont favorables à cette contribution climat-énergie.