Deux hommes sont en Une ce matin : Nicolas Sarkozy et Alberto Contador.
"Contador, le conquistador", comme le titrent, de concert, L’Equipe et France Soir. Conquistador, car, vous le savez, l’espagnol a conquis Paris et son 2ème Tour de France, hier sur les Champs-Elysées. "La maîtrise et le talent qu’il a affichés cette année, donnent à penser que son histoire avec la Grande Boucle ne s’arrêtera pas là", affirme même, enthousiaste, L’Equipe. Et c’est vrai que vos journaux ce matin donnent rendez-vous en 2010, pour, peut-être un 3ème titre.. "Le Tour 2010 promet déjà" lance ainsi Le Parisien/Aujourd’hui en France.. Pour Le Figaro, "Contador regarde déjà avec ambition vers l’édition 2010". Il faut dire que Contador, "c’est le plus fort d’entre tous», s’enflamme le journal L’Humanité. Le plus fort, peut-être, mais surtout c’est "avec des performances littéralement surhumaines" que l’espagnol l’a emporté, titre Libération, qui, seul, ce matin, aborde frontalement la question du dopage. "Silence, on triche", écrit Libé en Une, avant de noter "qu’officiellement le Tour a été propre". Mais Laurent Joffrin estime dans son éditorial que ce Tour aura été "trop vite pour être honnête". "A moins d’avoir créé un spécimen d’homme nouveau, le Superman à roulettes, le cyclisme ne peut expliquer ces performances surnaturelles, que par l’usage d’adjuvants chimiques" écrit Laurent Joffrin. Et Libération, ironise sur "le kérosène qu’aurait Contador dans les veines". Ce kérosène, qui pourrait être de La Céra. Une "EPO de 3ème génération, qui augmente le nombre de globules rouges, et qui indétectable". Libération ajoute : "si le dopage était apparemment absent de ce Tour 2009, les performances surnaturelles des coureurs montrent bien que la triche a eu droit de cité".
Après Contador et le Tour, c’est donc Nicolas Sarkozy à l’hôpital qui occupe les grands titres, ce matin.
"Sarkozy hospitalisé après un malaise" titre Le Parisien sur toute sa Une. "Après un malaise mineur", précise le journal Les Echos, et Le Figaro souligne que le Président "doit sortir de l’hôpital aujourd’hui". Mais au-delà de ce qui s’est passé hier à la Lanterne, à Versailles, la presse se pose des questions. Pour La Croix, "cet incident à priori mineur, peut néanmoins être le signe d’une alerte cardiologique plus sérieuse". "Un malaise n’est jamais anodin", déclare un cardiologue dans les colonnes du Parisien, qui ajoute que "quand il survient, ce malaise, c’est que quelque chose ne va pas dans votre corps". Et si un tel malaise "se produit pendant un effort physique, on peut suspecter une pathologie cardiaque plus grave, de type coronarien". Et c’est vrai que comme l’estime Le Figaro : "les causes du malaise restent à préciser", car "le communiqué sibyllin de l’Elysée hier, ne permet pas de répondre avec précision" aux questions. Le Figaro qui, très vite, insiste quand même sur "la forme physique particulièrement éblouissante du Chef de l’Etat" écrit ainsi Martine Perez, avant d’ajouter (en en faisant peut-être un poil trop !!) que Nicolas Sarkozy "suscite l’admiration quand on considère son mode de vie et sa manière d’être archi-présent sur tous les fronts, apparemment toujours combatif et ne rechignant jamais devant un déplacement, une annonce, une prise de position, un combat". Le "sur-homme" décrit par le Figaro, serait toutefois "avisé d'adapter le rythme de son hyper-présidence à l'âge de ses artères", écrit, plus terre à terre, Dominique Garraud dans La Charente Libre. Et Libération fait parler un ponte de l’UMP, qui confie que le Président "est crevé. Il a perdu 6 ou 7 kilos depuis qu’il est à l’Elysée" Si Nicolas Sarkozy "a voulu rompre avec les mensonges de Pompidou et de Mitterrand sur leur santé", estime Le Parisien, il n’en n’est pas moins vrai que "Sarkozy est aussi un petit cachotier.. Contrairement à ses engagements de campagne, il n’a publié que 2 communiqués laconiques sur son état de santé en deux ans. Et il tenu caché une légère opération à la gorge en octobre 2007". Bref, comme l’observe France Soir "la santé des présidents, c’est un sujet sensible".
Pour finir, on change complètement de sujet, avec ce goût des français pour… les glaces.
Les crèmes glacées ont la cote. "Les ventes sont à la hausse" nous explique Le Parisien, et pas qu’en été ! Au total, l’an passé, nous avons consommé pas moins de 345 millions de litres de glace. Le très sérieux SFIG, le Syndicat des Fabricants Industriels de Glace, a même commandé un sondage à l’Ipsos qui montre que 80% des français n’envisagent pas de réduire leur consommation de glaces. Cela reste "un plaisir abordable" en temps de crise. Mais comme c’est un marché d’impulsion, le syndicat des fabricants lance chaque année "une nouvelle collection, comme dans la mode". La tendance du moment, nous dit le Parisien, c’est "la glace au cactus ou au piment d’Espelette". J’ai même entendu parlé récemment d’une glace au foie gras. Reste, évidemment, à savoir si c’est bon.