Encore ce matin, le bonus des traders est à la Une des journaux.
Comme le titre le journal La Tribune, le fait nouveau, c’est bien que "les politiques s’emparent de l’affaire des bonus". Pour Le Parisien/Aujourd’hui en France, c’est même "la tempête politique", car si les banquiers sont convoqués à Matignon, aujourd’hui, Le Parisien pointe la question des rémunérations qui "hérisse l’opinion et fragilise le discours volontariste de Nicolas Sarkozy". Et notre confrère de souligner que "la promesse du chef de l’Etat de moraliser le capitalisme, est, à l’évidence, sans effet". Dans le même Parisien, Daniel Cohn-Bendit multiplie les piques à l’encontre, précisément, du Président de la République. Il parle de sa "naïveté", en croyant que "les banques seraient raisonnables". Or, poursuit Cohn-Bendit, "le capitalisme n’est pas capable de s’autoréguler. La logique du capitalisme, c’est toujours plus". Et le député européen, d’ironiser, en déclarant "c’est marrant, actuellement on n’entend pas Madame Parisot et tous ces gens-là (tous les forcenés du capitalisme). Ils sont en vacances, et tout va bien Madame la Marquise". Ces "gens-là", dont parle Daniel Cohn-Bendit, ce sont sans doute "les tartuffes de la crise", que dénonce en une L’Humanité, et l’éditorialiste du journal communiste, parle de "la morale des voyous", que seraient les traders et les dirigeants des grandes banques. "Ils n’ont décidemment rien compris !" confirme Gérard Carreyrou dans France Soir. "Ils, ce sont les grands banquiers du monde occidental dont la responsabilité dans la crise économique et financière était déjà écrasante, et qui s’apprêtent à rejouer aux apprentis sorciers comme s’ils n’avaient rien appris". Dans Libération (qui, on s’en souvient avait révélé cette affaire des bonus accordés aux traders de BNP Paribas), Laurent Joffrin parle de "l’irresponsabilité sociale dont fait preuve l’establishment financier", et il ajoute : "voilà des dirigeants, qui après quelques paroles de contrition destinées à endormir l’opinion, reprennent, comme si de rien n’était, le cours de leurs pratiques scandaleuses". Laurent Joffrin est donc très remonté, et dans la Charente Libre, Jacques Guyon pose clairement la question : "François Fillon peut-il vraiment, un instant, penser que tirer les oreilles des banquiers, a la moindre chance de suffire à leur faire changer leurs pratiques ?" Comme dirait l’autre, poser la question, c’est déjà y répondre ! En tout cas, une chose positive devrait, tout de même, être annoncée aujourd’hui à l’issue de la réunion à Matignon, (c’est La Tribune qui le révèle), les services du 1er ministre devraient rendre public le montant des intérêts que va recevoir l’Etat, après les prêts accordés aux banques au plus fort de la crise, fin 2008. "Un peu plus de 2 milliards d’euros", croit savoir la Tribune.
Autre dossier qui fait beaucoup parler, dans la presse : le travail dominical.
Le Figaro en fait son titre principal, pour se féliciter du "Feu vert pour le travail le dimanche". "La réforme chère à Nicolas Sarkozy est sur les rails", écrit Le Figaro, qui souligne que le Conseil Constitu-tionnel a validé, hier, l’essentiel de la proposition de loi UMP. Certes, répond le journal Les Echos. L’essentiel est validé, mais "le travail du dimanche est censuré à Paris", puisque finalement, vous le savez, c’est le Maire qui décidera, et non pas le Préfet, comme le prévoyait la loi. C’est "une victoire pour Bertrand Delanoë", insiste Les Echos, qui, à l’opposé du Figaro, parle "d’un coup dur, et même d’un camouflet, pour Nicolas Sarkozy et pour le gouvernement". Et le journal économique d’ajouter "qu’après Hadopi, le Conseil Constitutionnel a censuré une autre réforme phare du Président de la République". Et avec une certaine perfidie, Les Echos rappellent que "ce n’est qu’à la 4ème tentative que l’exécutif avait réussi à faire adopter ce dossier très conflictuel du travail le dimanche". Pour autant, tout n’est pas forcément réglé, car, prévient Le Parisien, Force Ouvrière et la CFTC vont déposer des recours devant l’Organisation Internationale du Travail. "L’entrée en vigueur du texte n’est pas définitivement arrêtée", conclue Le Parisien.
Le Parisien, qui s’offre un scoop ce matin.
Oui, une grande photo exclusive de Johnny Hallyday en train de sortir, hier, de l’Hôpital américain de Neuilly. C’est bien Johnny, car, au 1er coup d’œil, on jurerait reconnaitre Mickey Rourke, mais donc, c’est Johnny. "Johnny va bien !!" clame son producteur Jean-Claude Camus, qui "tente de couper court aux rumeurs sur l’état de santé, réel, du chanteur", écrit le Parisien. Nos confrères qui insistent toutefois sur "le visage très émacié, pâle et fatigué" de Johnny, après ces 9 jours passés à l’hôpital. Mais donc, Jean-Claude Camus le dit et le redit : "Johnny va bien. Sa hanche va bien. Les examens sont satisfaisants. Johnny n’est pas malade. Et pour moi, il n’y a jamais eu d’alerte". Bref, tout va pour le mieux. Et maintenant que Johnny s’est reposé à l’hosto, il va pouvoir partir en vacances aux Antilles. Du repos, avant les vacances, c’est un peu le rêve, ça, non ?