Beaucoup de politique, ce matin, dans les journaux.
Il y a la politique "anecdotique", dans le journal Le Parisien/Aujourd’hui en France, avec le récit de la 1ère sortie, à vélo, de Nicolas Sarkozy, hier soir, "à la fraiche", peut-on lire. "Une heure et quart" à pédaler entre le Cap Nègre et Saint Tropez. Et le Parisien nous apprend que sur la route du retour, "le Président s’est arrêté dans un restaurant du Lavandou où il a ses habitudes, et il y a acheté des pizzas". On le croyait au régime, mais donc, il s’accorde ce petit plaisir : manger des pizzas. Voilà pour l’anecdotique, mais ce que compte bien "bouloter" tout cru le chef de l’État, ce sont surtout ses adversaires politiques. "2012, et le 1er tour de la présidentielle, c’est déjà demain" lance ainsi Le Figaro, qui fait son titre principal sur la stratégie de Nicolas Sarkozy en vue de la prochaine élection : "Comment Sarkozy prépare sa candidature pour 2012". Et Le Figaro d’expliquer "qu’en multipliant le ralliement des petits partis à sa majorité, le Chef de l’Etat facilite le plus large rassemblement en vue du 1er tour". Les petits partis en question, c’est la droite chrétienne de Christine Boutin, le MPF de Philippe de Villiers ou les chasseurs de Frédéric Nihous.. Ajoutez à cela, les anciens centristes de chez François Bayrou, les anciens de la gauche que sont Eric Besson ou Jean-Marie Bockel, bref, note Le Figaro, "Sarkozy pose les jalons qui l’aideront à bâtir sa stratégie de réélection". Et notre confrère explique que l’objectif est "de creuser l’écart avec le candidat socialiste lors du 1er tour en 2012". "En asséchant les petits partis satellites de la majorité, Sarkozy veut se positionner comme l’unique candidat de la droite, face à une gauche morcelée au 1er tour, et concurrencée par François Bayrou". "L’objectif est de faire plus de 31%, et c’est possible", s’enflamme un sarkozyste, cité par Le Figaro. Certains envisagent même la barre des 35%. Dans son éditorial du Figaro, Yves Thréard semble ravi par cette perspective. "La partie est bien engagée.. mais, elle doit encore être gagnée" écrit-il.. Et Thréard d’insister sur le fait que "la majorité présidentielle va finir par occuper l’ensemble du paysage politique, ou presque", avant de souligner "qu’on lui cherche, à cette majorité présidentielle, une opposition digne de ce nom".
Eh bien, justement, le journal La Tribune s’y intéresse à l’opposition.
"Le PS espère faire de son université d’été, le symbole d’un renouveau" titre La Tribune. Cette université d’été aura lieu à La Rochelle, à la toute fin du mois, et donc, La Tribune parle d’un renouveau, après cette période estivale qui "aura sans doute contribué à calmer les esprits, très échaudés fin juillet par la violente polémique qui opposa Martine Aubry à Manuels Valls". La Tribune parle ainsi de tentative de travail collectif, pour éviter de nouvelles divisions. En tout cas, si il y a quelques semaines, Martine Aubry et Manuel Valls se sont donc déchirés en public, Ségolène Royal, elle, en public, est plus amoureuse que jamais. La présidente de la région Poitou-Charentes est en Une de Paris-Match, cette semaine. Elle a été photographiée à la gare de Saintes, sur le quai, en train de dire au revoir à son compagnon, qui lui, reprenait le TGV direction Paris, après "une douce parenthèse", écrit Match. Alors, les légendes des photos sont assez gratinées, dans le genre : "Le coup de sifflet du chef de gare sonne l’heure du baiser d’adieu". "Les mains ont du mal à se séparer mais il n’y a pas de tristesse dans le regard de Ségolène, juste la tranquille assurance de se revoir bientôt". Et Paris-Match pose cette question, existentielle, finalement : "Et si, pour une femme, l’ambition pouvait se conjuguer avec le bonheur ?" Début de réponse, peut-être à la fin du mois, lors de l’Université d’été du PS.
La question du travail dominical est également posée par la presse ce matin.
Après-demain, ce sera en effet "le 1er test pour le travail le dimanche", écrit Le Figaro, qui se réjouit, je cite, "qu’enfin, il sera possible d’acheter en toute légalité des vêtements et des chaussures dans les zones touristiques de France". Mais, le même Figaro prévient que le syndicat Force Ouvrière a décidé de contester cette nouvelle loi devant l’Organisation Internationale du travail. Or, FO avait déjà saisi l’OIT en 2005 sur le dossier du CNE, le contrat nouvelle embauche, qui finalement avait été retiré par le gouvernement. "FO nourrit donc l’espoir de faire de même avec le travail du dimanche". Mais, en fait, pour ce week-end, souligne le journal Les Echos, ça n’est pas le travail du dimanche qui pose un problème, mais "la 1ère préoccupation c’est de pouvoir ouvrir samedi !". Oui, car, demain (ça ne vous a pas échappé !) nous serons le 15 août, jour férié, et donc, normalement les commerces seront fermés. Bref, pouvoir ouvrir dimanche, c’est bien, mais pouvoir ouvrir samedi, ben.. ce serait encore mieux !