"Le gouvernement vante ses douze travaux d’Hercule comme un remède miraculeux", ironise –ouvertement- le chef de l’opposition en Espagne, alors que le premier ministre vient de lancer une politique de grands travaux contre la crise : 11 milliards d’euros supplémentaires. 3.000 kilomètres de routes et d’autoroutes, agrandissement des aéroports, extension du chemin de fer... "Les grands travaux pas très écolos de Zapatero pour créer des boulots", explique Libération. Mais l’Espagne souffre terriblement de la crise, le taux de chômage pourrait atteindre 20%, la déflation gagne (les prix ont baissé en mars, mais la consommation ne suit pas), avertit L’International Herald Tribune dans un article alarmiste.
Si José Luis Zapatero prend le taureau par les cornes pour tenter de sauver l’économie de son pays, un secteur semble sinistré pour longtemps : la tauromachie ! Partout, raconte Le Monde, le robinet des subventions publiques se tarit, les corridas sont en chute libre dans le pays, ce qui réjouit les ligues de défenses des animaux qui gagnent du terrain. Une pétition pour l’interdiction dans toute la Catalogne des courses de taureaux comportant une mise à mort connaît un grand succès. La plate-forme est intitulée "Prou !"… "Assez !" en catalan…
"Prou !" … Ce n’est pas ce que dit Ségolène Royal. "Elle persiste et signe", disent de la même façon Le Figaro et Le Parisien, mais c’est ce journal qui publie une interview. "Nous devons résister, je suis l’une des voix politiques qui portent. Je parle et j’agis pour que la France se redresse. "Le Figaro, qui rappelle que Ségolène Royal était surnommée la "zapatera" pendant la campagne présidentielle, milite avec ses lecteurs pour que le PS prenne des sanctions contre elle… 79% des lecteurs interrogés sur internet sont pour. Mais quelle sanction ? Ca n’est pas précisé : les fers? le bannissement? le bâillonnement? Une lectrice, Manine, suggère que le PS commence par ne pas lui renouveler l’investiture pour les prochaines élections régionales.
Un petit air de campagne électorale, avec le retour aujourd’hui de Nicolas Sarkozy sur un terrain qu’il connaît bien et sur lequel il est très à l’aise, soulignent Les Echos : la sécurité. Nice Matin annonce la venue du Chef de l’Etat, il parlera des bandes. La Provence consacre aussi sa manchette au sujet : "Violence : la parole est aux victimes". Paris-Normandie comme Le Figaro se penchent sur le phénomène des bandes et des intrusions en milieu scolaire.
Souvent, la situation dégénère après une première intimidation, claques, coups isolés… Le Parisien nous informe que la justice enquête sur un viol collectif dans un train de banlieue : une lycéenne de 18 ans a déclaré avoir été violée samedi matin dans les Yvelines entre les gares de Poissy et des Mureaux. L’un des 6 ou 7 jeunes âgés d’une vingtaine d’années a commencé à l’importuner, lui arrachant les oreillettes de son baladeur. Deux ou 3 hommes l’auraient ensuite violée. La justice prend l’affaire au sérieux. Des préservatifs ont été retrouvés dans le wagon. La jeune femme porte des ecchymoses. C’est une affaire gravissime, souligne le parquet de Versailles. Sur les bandes, Les Echos notent qu’un arsenal déjà rodé existe. La principale incrimination envisagée par Christian Estrosi est très proche du délit d’association de malfaiteurs. Le député maire de Nice, "parfait sarkozyste", qui s’est vu confier la proposition de loi, devrait faire son retour au gouvernement, avance Le Monde. Son nom est avancé pour remplacer Roger Karoutchi, chargé de relations avec le Parlement.
L’actualité de ce 21 avril, c’est aussi cette simple qu'une ligne dans le Guardian, à la rubrique Birthdays : Her Majesty The Queen. 83 ans. Mais une page signée Stéphane Bern dans Le Figaro. Ou comment Elisabeth II est la reine dont raffole l’Angleterre en temps de crise. Elle donne l’exemple, ainsi, lit-on , elle s’est fait confectionner une robe pour sa dernière visite d’Etat en Slovénie dans un coupon de tissu offert il y a 20 ans par un prince arabe... "Prou !" Assez de dépenses inutiles. Beau sacrifice : la queen ne s’en plaint pas, fidèle à la devise de Buckinkham : "never complain".