La revue de presse de Michel Grossiord

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Deux après la candidat Sarkozy, voici le chef de l'Etat tête de liste...

Nicolas Sarkozy "tête de liste".

C’est ainsi que L’Est Républicain voit le chef de l’Etat. Plutôt que de célébrer la deuxième année de sa présidence, le chef de l’Etat a préféré reprendre son bâton électoral. Un risque minime pour lui : l’UMP est donnée devant le PS aux élections européennes, souligne La Charente Libre. Hier soir à Nîmes, Nicolas Sarkozy a exploité à fond le filon du volontarisme politique, observe Ouest-France. "Les nouveaux défis de Sarkozy" : sous ce titre, Le Figaro énumère : un partenariat avec la Turquie et la Russie, une centrale européenne d’achat de gaz, une taxe carbone et un régulateur bancaire. "Quand on l’écoute parler de l’Europe, on observe qu’il use des arguments des deux familles (les europhiles et les europhobes... les partisans du oui à Maastricht et du non à la Constitution européenne). Reste à savoir si son projet réconciliera ceux qui croient à l’Europe et ceux qui n’y croient pas", écrit Paul-Henri du Limbert. Difficulté relevée par Le Monde : Nicolas Sarkozy plaide pour la ratification du traité de Lisbonne qui ne change rien aux règles économiques européennes. Nicolas Sarkozy "tête de liste" s’occupe aussi personnellement de tous les suivants. Ultimes arbitrages aujourd’hui : le nombre de places éligibles étant limité, la confection des listes de la majorité n’a pas été facile, rappellent Les Echos.

A la manœuvre donc, Nicolas Sarkozy et son vice-président !

C’est ainsi que le journal économique présente Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée. "Le sphinx de la République" qui, même le soir du 6 mai, il y a deux ans, ne manifesta aucune émotion. Il est aussi maîtrisé que son patron est impulsif. C’est à lui que Nicolas Sarkozy (quand il ne s’en occupe pas personnellement) a délégué la tâche d’attribuer les places éligibles pour les Européennes, raconte Judith Waintraub dans Le Figaro. Mais c’est bien le premier qui veut imposer le philosophe et ancien ministre Luc Ferry dans le Sud-Est, malgré les réticences de Jean-Claude Gaudin. L’Europe doit refuser l’application de la loi du marché dans l’agriculture, a lancé hier soir Nicolas Sarkozy. Façon de défendre les agriculteurs français, encore grands bénéficiaires de la PAC. Ils ne sont pas les seuls : surprise. On a découvert il y a quelques jours que quelques groupes agroalimentaires et des associations caritatives étaient en première ligne pour recevoir la manne de Bruxelles. Autre surprise ce matin : le plus gros producteur mondial de porcs, le géant américain Smithfield Foods, reçoit plus de 2 millions d’euros de subventions communautaires. Enquête fouillée de L’International Herald Tribune sur ce géant qui a pris d’assaut l’Europe de l’Est, la Pologne, la Roumanie, où la multinationale Smithfield a imposé ses méthodes d’élevage industriel pas toujours respectueuse de l’environnement (la firme a été condamnée aux Etats-Unis pour pollution). D’ailleurs, la presse a évoqué Smithfield ces derniers jours : y a-t-il un rapport entre l’omniprésence d’une de ses filiales au Mexique et l’apparition de la nouvelle grippe porcine ? Officiellement le géant du porc fait savoir qu’aucun de ses employé n’a été touché. L’enquête poussée du Herald Tribune pointe les méthodes de Smithfield pour s’implanter en Roumanie et en Pologne : les autorités publiques sont ‘courtisées’, les petits éleveurs de porc sont éliminés, l’hyperproductivité des élevages conduit à une chute des prix qui condamne même les petits éleveurs d’Afrique qui voient arriver chez eux du porc bien moins cher importé d’Europe.

Les multinationales, elles sont dans le collimateur de Bercy.

"Sale temps pour l’évasion fiscale", annonce La Tribune. Comme Barak Obama aux Etats-Unis, Eric Woerth veut renforcer les obligations des multinationales qui réussissent à "optimiser" leur imposition avec des montages sophistiqués dans différents pays dont les paradis fiscaux. (cela permet de faire croître les profits de 30 à 40%) Objectif de Bercy : récupérer des milliards d’euros. Le ministre du Budget a posé hier, photo dans Le Fig Eco, avec une foule de contrôleurs fiscaux. Ils sont là, on en compte 600 sur le cliché, censés être la hantise des évadés fiscaux. Sauf que beaucoup deviennent un jour conseillers fiscalistes des plus grands cabinets, fait observer Eric Izraelewicz dans La Tribune. Sur ces centaines, combien de futurs ex fonctionnaires, combien un jour changeront casaque pour, de l’autre côté, négocier avec le fisc des arrangements au profit de leurs clients.