J’me marre !
Vingt fois Bernard Tapie ponctue le récit de son retour aux affaires d’un "J’me marre !" Il s’appelle lui-même du surnom qui servait à sa caricature, Nanard, a constaté aussi Raphaëlle Bacqué du Monde qui voit dans l’affrontement Nanard contre Giscard fils le choc de deux cultures. L’un a connu dès 18 ans les ors de l’Elysée. Et un septennat plus tard les lazzis de la défaite le jour du départ de l’Elysée (en tant qu’aîné des ‘fils de’, Henri s’était chargé d’attendre seul son père dans une voiture garé sur le trottoir d’en face...) L’autre a connu l’Elysée quelques années plus tard, où il faisait rire aux larmes François Mitterrand. Mais il connaît toujours les lieux, au point d’affirmer que le secrétaire général de l’Elysée aurait trouvé que sa vision festive du Club est "une bonne idée". Claude Guéant dément. J’me marre, j’me marre pas ! Henri Giscard d’Estaing a embarqué hier à Nice à bord du Club Med 2 entièrement rénové pour en faire un voilier très haut de gamme. Il n’était pas question dès l’origine de jouer la croisière s’amuse, mais avec l’irruption de Bernard Tapie dans le capital, encore moins ! 1% des actions... Soit plus de 2 millions et demi d’euros... Etant entendu que Bernard Tapie a retrouvé les moyens d’investir avec la centaine de millions d’euros que va lui verser l’Etat, nous sommes tous un peu actionnaires en tant que contribuables !
J’me marre... à l’Elysée !
Etonnante photo dans Libération : Daniel Cohn-Bendit hilare sur le perron, en compagnie de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts. Ce qui les met en joie, ce n’est pas leur victoire aux Européennes, déjà beaucoup fêtée, mais leur entrevue avec Nicolas Sarkozy, qu’on devine aussi enjoué. Car l’ambiance fut très "cool", comme l’a raconté Dany, joint dans le métro par Libé dès sa sortie du palais. La rencontre fut émaillée de quelques vannes très drôles, nous assure t-on, mais elle fut aussi studieuse. Echanges nourris sur des mesures écolo : régulation environnementale, TVA réduite sur ce qui est bio, etc. Une véritable opération de charme de Nicolas Sarkozy : Travaillons ensemble, même si nous ne sommes pas d’accord. Opération de charme jusque sur le perron. "Dis à ton fils qu’il a raison. On se ressemble beaucoup. Même si ça ne te fait pas plaisir", lance t-il à Dany. Ce dernier lui raconte qu’il déménage à Francfort. "Et Cécile, elle habite où ?", demande le président de la République. "Villeneuve Saint Georges", répond la secrétaire nationale des Verts. "L’important c’est pas la ville, mais les gens", philosophe Cohn-Bendit qui rapporte la réplique de Nicolas Sarkozy : ‘Par exemple, Cécile avec moi à Venise, ce ne serait pas le pied pour elle !" Hilarité générale sur le perron. Accusé par François Bayrou d’être un sous-marin du sarkozysme, Daniel Cohn-Bendit est la hantise du PS pour les régionales. Alors qu’on s’amusait à l’Elysée, on s’étripait au conseil régional d’Ile-de-France, raconte Le Parisien. Le torchon brûle entre le PS et les Verts arrivés largement devant leurs alliés le 7 juin, et qui songent à mener leur propre liste.
J’me marre pas vraiment à l’énoncé des titres économiques.
On pourrait toucher le fond à la fin de l’année, selon l’Insee, mais la France va renouer avec un taux de chômage de 10% annoncent Les Echos. Michelin supprime plus d’un millier d’emplois en France, mais pourrait investir un milliard d’euros en Inde. Air France songe à mettre une partie de son personnel navigant au chômage technique, annonce Le Parisien mais ne propose pas comme British Airways de travailler gratuitement ! Un exemple qui n’est pas isolé : se serrer la ceinture pendant la crise pour aider l’entreprise ? La pratique est courante dans les pays anglo-saxons, explique Le Figaro Economie qui passe en revue les différents moyens mis en œuvre : baisses de salaire notamment. Le Fig Eco insiste sur ce point : la pratique du sacrifice passe souvent difficilement en France. Et oppose le jusqu’au boutisme fatal des salariés et syndicats au sacrifice parfois nécessaire. Une vie de sacrifice. Si on écoute Mère Térésa et Gandhi il mène à la joie. Le sacrifice de soi est la condition de la vertu, Aristote l’a dit, mais la philo c’était hier.