Peut être que l’un des grands rendez-vous de l’été - l’heure de l’apéritif rosé-olives -, va se transformer cette année en "climate parties" entre amis. C’est tendance : à Stockholm, par exemple, raconte Libération, un écolo convaincu organise des soirées chez lui pour conseiller ses concitoyens sur leurs pratiques durables.
Durable, équitable, raisonnable, responsable, soutenable, renouvelable, jouable ? Dans Le Monde 2 à paraître, Frédéric Potet s’est lancé le défi : être écolo, ça ne se décide pas, ça se vit ! "C’est l’histoire d’un type qui un soir, en rentrant du boulot, lance à sa femme : 'Chérie, il faut sauver la planète’". Avant d’adopter les gestes citoyens à la cuisine et dans la salle de bains, il convient de faire le diagnostic environnemental de son mode de vie. Plusieurs sites permettent de calculer son empreinte écologique, comme celui de Yann Arthus-Bertrand qui dispense de bons conseils. Par exemple : opter pour le légume du mois cultivé localement. Le bon vieux topinambour. Préparé en purée, il peut accompagner "un foie gras poêlé". Étonnement du Monde 2 : nous qui pensions que le gavage d’oies était prohibé par la morale écologique. Cuit puis réchauffé, le kilo de tubercules sera servi à 3 repas différents (avez-vous essayé de servir du topinambour à des enfants ?), avant de finir sa course verticalement dans le composteur récemment installé au fond du jardin.
Vivre écolo ! Dans la pratique, pas si simple.
Au supermarché, la vie "bio" est 53% plus chère que la vie "normale". Au jardin, arracher les mauvaises herbes à la main, usant. Sommes-nous prêts à sacrifier la modernité au culte de la nature ? Le magazine Elle pose la question à une philosophe qui décrypte les enjeux de cette idéologie émergente. La réponse de Claude Allègre est claire : non ! L’ancien ministre publie une tribune dans Libération, pour s’opposer à Nicolas Hulot qui a écrit "Le progrès pose problème". Les deux sont très en cour à l’Élysée. Nicolas Sarkozy, qui a reçu Nicolas Hulot à déjeuner il y a deux jours, selon Le Parisien, est confronté à deux discours. Claude Allègre défend l’idée d’une "écologie productive", c'est-à-dire favorable au nucléaire, aux OGM (en remplacement des pesticides), hostile aux quotas théoriques de CO2. Enfourchant l’un de ses dadas (l’homme n’est pas responsable du réchauffement climatique), Claude Allègre écrit : "Pourquoi cache-t-on ces jours-ci le fait que la banquise arctique s’est reconstituée cet hiver comme elle était il y a 12 ans ?" Une affirmation qu’il convient de relativiser, car la banquise – mérite-t-elle encore son nom ? – a vu ces dernières années son épaisseur diminuer fortement.
Un Vert qui a fait scandale il y a quelques mois pourrait obtenir gain de cause.
Le député Yves Cochet avait proposé de diminuer les prestations sociales à partir du 3ème enfant, afin d’encourager la baisse de la natalité, donc l’empreinte écologique des Européens. Son équation qui avait soulevé l’indignation : "Dans un pays occidental, un humain supplémentaire génère le même impact écologique que 12 Burkinabés ou 620 aller-retour Paris-New York". Yves Cochet sera heureux de lire la page 2 des Échos : l’inflation zéro pourrait conduire au gel de prestations sociales en janvier, voire à les réduire ! Même logique mathématique que pour le taux du Livret A, mais, comme pour ce dernier, on n’imagine pas le gouvernement rogner les allocations, prestations d’accueil du jeune enfant et autre complément familial. Un gel est en revanche envisageable. Les Échos ne sont pas peu fière d’avoir organisé hier un chat avec le pilote de l’économie américaine Timothy Geithner, himself. Optimiste sur la sortie de crise, le secrétaire américain au Trésor a pris lui-même le clavier en main pour répondre aux internautes des Échos. Même les membres (nombreux) de son entourage ont été surpris et l’ont pris en photo avec leur téléphone portable ! Ben oui, vous imaginez la scène. Autre scène, son arrivée au journal à l’heure du déjeuner. Il sort rapidement de son SUV noir (un 4X4) pour rejoindre les locaux des Échos inspectés deux jours avant par des agents de son service de sécurité qui avaient choisi une salle au milieu de la rédaction, éloignée des fenêtres sur rue !