Incroyable retournement de l'histoire. Fiat, que l'on disait mort il y a quatre ou cinq ans, Fiat vient de prendre le contrôle de Chrysler, aux Etats-Unis. Bon alors, ça n'a pas coûté cher puisque les Italiens ont pris 20 % de Chrysler et en échange, ils ont simplement donné aux Américains leur brevet, leur technologie sur les petits moteurs peu consommateurs. Car, c'est là, la grande faiblesse de Chrysler, qui était spécialisé sur les gros 4/4. Avec cet accord, Fiat fait donc son grand retour en Amérique, où il compte bien d'ailleurs utiliser le réseau de Chrysler pour vendre sa petite fiat 500.
Mais, hasard de la vie, voilà qu'une autre occasion se présente. Opel, la filiale européenne de General Motors est à vendre. Du coup, Banco. Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, est aujourd'hui à Berlin pour négocier le rachat d'Opel. Tout cela paraît quand même très risqué. Est-ce qu'on peut dire que Fiat joue à "quitte ou double" dans cette double opération ? Tout à fait. Mais, c'est raisonné. Le patron de Fiat estime que seuls les grands groupes automobiles qui produisent plus 6 millions de voitures par an pourront s'en sortir. Et donc, Sergio Marchione est cohérent avec lui même. Fiat, c'est deux millions et demi de voitures par an. Si vous ajoutez Chrysler, ça fait 4 millions et demi. Plus Opel. Bingo, on dépasse les 6 millions.
Oui, c'est risqué. Opel et surtout Chrysler perdent de l'argent. Mais, Fiat veut croire en sa bonne étoile. Après tout, on le disait mort. Et puis, la petite Fiat 500 est venue sauver le groupe. Même, si les comptes de Fiat viennent de repasser dans le rouge au premier trimestre. Le moment est donc venu de tenter sa chance, de faire "tapis" avec cette double acquisition : Chrysler et Opel aujourd'hui. Mais, c'est vrai, Fiat est en train de jouer son avenir sur ce double coup de dé.