TF1 a enregistré au premier trimestre une chute record de 27 % de ses recettes publicitaires. Au point que les comptes de la chaîne doivent basculer dans le rouge au premier trimestre. Outre la crise qui fait que les annonceurs se font plus rares, les grandes chaînes, TF1 en particulier, sont victimes de la concurrence de la TNT qui s'arroge près de 15 % d'audience maintenant : + 4 points en un an. Et ce, bien sûr, au détriment de TF1, qui a reculé à 26 %. Et donc, évidemment, vous ne vendez pas le même prix un écran de pub quand vous êtes 26 % d'audience que quand vous êtes à 30/ 35, comme c'était le cas avant l'arrivée de la TNT.
Oui mais, M6 donne l'impression de mieux résister. L'audience de la 6 se stabilise autour des 11 %, grâce, à des émissions phares comme "un dîner presque parfait" ou "capital". Et puis, surtout, contrairement à TF1, M6 est très offensive sur la TNT. Si on regarde les chaînes qui marchent sur la TNT, c'est W9 par exemple, filiale de M6. C'est ce qui explique d'ailleurs pourquoi, en bourse, le groupe M6 a dépassé TF1. A la Bourse de Paris, M6 vaut 1,8 milliard contre 1,6 milliard pour TF1. Bon alors, évidement, M6 n'échappe pas au marasme du marché publicitaire. Au premier trimestre, les recettes de la chaîne ont fondu de 11 %.
Mais ce qui agace tout particulièrement son président, Nicolas de Tavernost, dans ce contexte, c'est de devoir reverser une partie de ses maigres recettes de pub, au service public.C'est la nouvelle loi. En échange, de l'arrêt de la pub le soir sur France Télévisions, les chaînes privées, TF1, M6 doivent payer une taxe pour financer le service public. Le président de M6 veut attaquer à Bruxelles le montant de cette taxe, estimant que le manque à gagner pour France Télévisions est limité. Car, avant 20 heures, France 2 et France 3 n'ont aucun mal à remplir leurs écrans de pub qui sont maintenant moins nombreux. Et après 20 heures, c'est bourré de parrainage, fait-on remarquer chez M6, c'est donc de la quasi-publicité. On peut comprendre le ressentiment des chaînes privées. Pour elles : c'est moins de pub. Plus de concurrence. Et, en prime : une nouvelle taxe. Dur le monde de la télé ! Finalement, on est bien à la radio !
La bourse de Tokyo : toujours fermée. Après le jour de la verdure, après le jour des enfants, c'est aujourd'hui - (mercredi 6 mai) - la fête nationale au Japon ! ( On appelle ça, la "semaine en or" au Japon)