24 janvier : Mitterrand investi par le PS
Le 24 janvier à Créteil, François Mitterrand, en faveur duquel Michel Rocard s’est désisté deux mois plus tôt, est désigné candidat socialiste à la présidentielle lors du congrès extraordinaire de Créteil. Lionel Jospin le remplace au poste de premier secrétaire du parti. C’est le véritable début de la campagne électorale, même si celle-ci n’est censée officiellement commencer que deux semaines avant le premier tour.
"Me voici par votre choix le candidat socialiste" :
2 mars : Giscard est candidat
A 56 jours de l’élection présidentielle, Valéry Giscard d’Estaing met fin au faux suspense, et déclare sa candidature à un second mandat à l’élection présidentielle. Après avoir expliqué sa décision, le chef de l’Etat s’en prend à l’opposition s'insurge contre "la décadence politique et économique" qu'elle représente.
"Je serai un citoyen candidat, pas un président candidat"
16 mars : Mitterrand se prononce contre la peine de mort
A moins de deux mois du scrutin, François Mitterrand prend un gros risque. Il se déclare publiquement contre la peine de mort, alors que selon les sondages, une majorité de l’opinion y reste attachée. L’image du candidat y gagne en panache.
"Je suis contre la peine de mort " :
7 avril : Coluche se retire
Cinq mois après avoir proclamé sa candidature, Coluche décide finalement de jeter l’éponge. Ce qui au départ passait pour un gag était devenue une affaire de plus en plus sérieuse. Au point que l’humoriste récoltera 16 % d’intentions de vote à la mi-décembre selon un sondage. Dès lors, il est l’objet de pressions et de menaces, et ne parvient pas à réunir les 500 signatures. Il abandonne. "Je préfère que ma candidature s'arrête parce qu'elle commence à me gonfler", explique-t-il avant d’appeler à voter pour François Mitterrand.
"Ça ne me fait plus rire" :
25 avril : dernier meeting de Mitterrand à Toulouse
Comme en 1974, François Mitterrand conclut sa campagne électorale d’avant le premier tour par un meeting à Toulouse. Dans un stade comble, 35.000 personnes, le candidat socialiste affiche sa confiance et insiste sur son indépendance. "Ni Moscou, ni Washington, ni Bonn, ni personne… Ni les forces de l’argent dont je me moque, ni le grand capital, ni les multinationales ni les lobbies, ni les coalitions… Aucune puissance au monde ne me fera jamais vous dire autre chose que ce que je pense", lance-t-il avant de quitter la tribune sur un : "à bientôt pour la victoire."
"Je suis un homme libre" :
5 mai : le débat d’entre-deux-tours
Sept ans après, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand se retrouvent pour le désormais traditionnel débat d’entre-deux-tours. Maladroit et mal à l’aise en 1974, le candidat socialiste est cette fois plus offensif, plus éloquent que son adversaire. Certaines de ces petites phrases font mouche, comme "l’homme du passif". A l’arrivée, de l’avis de la plupart des observateurs, la balance penche du côté de François Mitterrand.
"L’homme du passif" :
"Le conducteur qui a versé sa voiture dans le fossé" :