Après 15 semaines de grève, la plupart des facultés touchées par le mouvement se sont remises au travail. Les facultés bloquées, les universités en révolte, c’est un rituel dans l’histoire de la Vème République. Toutefois, cette année a été un peu particulière. Le mouvement, plus long que d’habitude, a été lancé non pas par les étudiants mais par les professeurs. Les revendications, trop éparpillées, n’ont pas permis l’émergence d’un leader comme l’avait été Bruno Julliard lors des mouvements anti-CPE. Enfin, cette année, malgré quelques compromis, l’Etat n’a pas reculé. Mais le mouvement risque d’être préjudiciable aux universités elles-mêmes. Les universités comme celle de Montpellier ou de Toulouse, régulièrement contestataires, voient leurs inscriptions chuter. Et il n’est pas rare de voir les parents de lycéens pousser leur progéniture vers une prépa ou une école pour éviter l’université. Un sujet de Catherine Nay.