La DMLA est un sigle que peu de Français connaissent et pourtant c’est la première cause de malvoyance après 50 ans. Cette maladie des yeux touche donc la macula, la partie centrale de la rétine. Aujourd’hui, il existe des traitements qui permettent de stopper la perte de vision mais comme l’explique le professeur Eric Souied, chef du service d’ophtalmologie à l’hôpital intercommunal de Créteil, il faut que le problème soit pris à temps : "Il peut y avoir deux formes de dégénérescence maculaire liée à l’âge avec un vieillissement de la macula soit une diminution d’épaisseur des tissus soit une augmentation d’épaisseur des tissus à cause d’une prolifération de vaisseaux anormaux sur cette macula. Les conséquences sont une diminution rapide voire une perte de la vision, l’apparition d’une tâche au centre de la vision ou la vision déformée. Tout à coup, tout se met à onduler. Si on constate une baisse de la vision ou des déformations rapides dans le champ de vision en fermant un œil puis l’autre, il faut aller rapidement chez un ophtalmologiste, en urgence, sans attendre un rendez-vous de routine. Si le traitement n’est pas démarré assez tôt, la vision ne sera pas stabilisée à 6 dixièmes, mais 3, 2 ou 1 dixième. Les traitements demandent une certaine organisation car ils exigent des contrôles tous les mois et des injections indolores dans le blanc de l’œil sont effectuées environ 5 fois par an. Les facteurs de risques sont le tabac et le surpoids. Quand il y a une DMLA dans la famille, il y a également 4 fois plus de risques. Il faut donc réaliser un examen régulier de la macula à partir de 55 ans."
Du 29 juin au 3 juillet, 500 ophtalmologistes proposeront gratuitement un dépistage aux personnes de plus de 55 ans qui le souhaitent. Il faut prendre rendez-vous au préalable. Les coordonnés des médecins participants se trouvent sur www.journées-DMLA.fr