Après le succès du vol de 26 heures, jour et nuit uniquement à l’énergie solaire, un nouveau vol-test est prévu jeudi 2 septembre 2010, dans l’espace aérien de Payerne en Suisse. André Borschberg sera de nouveau aux commandes de l’avion solaire, avec pour objectif d’effectuer un vol à basse altitude ainsi qu’un atterrissage de nuit. Le décollage est prévu vers 19 heures pour un vol d’environ deux heures.
Retour sur les deniers mois de cette expérience :
7 juillet 2010 : 26 heures de vol
Bertrand Piccard a gagné son pari. L'avion Solar Impulse a atterri le 8 juillet au matin sans encombre après un vol de 26 heures uniquement propulsé par l'énergie solaire et ses batteries, ouvrant la voie à un tour du monde prévu pour 2013. L'appareil, piloté par André Borschberg, a touché la piste de la base militaire de Payerne, dans l'ouest de la Suisse, à 9h01, après avoir décollé la veille au matin. Ce premier vol nocturne a permis de tester la capacité de l'appareil à voler uniquement sur ses batteries jusqu'au petit matin et constitue une étape cruciale permettant d'avancer vers le tour du monde en cinq étapes d'ici 2013 ou 2014.
Regardez le premier vol virtuel de Solar Impulse :
1er juillet 2010 : retard à l'allumage
Mauvaise nouvelle pour l'équipe de Solar Impulse, le premier vol de nuit a été annulé en raison de problèmes techniques. "Une défaillance est survenue sur une pièce essentielle de l'avion", a expliqué l'explorateur suisse Bertrand Piccard, à l'origine de l'aventure de cet avion sans pareil. "Nous avons dû reporter le décollage à un autre jour, la pièce qui doit être remplacée sur le système télémétrique n'est pas compatible" avec l'actuel système, a-t-il ajouté.
Regardez les coulisses de l'aventure :
28 juin 2010 : vol de nuit le 1er juillet
Malgré quelques difficultés techniques, l'équipe a réalisé son plus long (14 heures) et haut vol depuis décembre dernier. Avec des conditions météo difficiles, Markus, le pilote, a dû patienter trois heures avant de pouvoir poser l'appareil en toute sécurité. Les techniciens s'affairent désormais pour tenter de trouver les raisons de fortes vibrations durant le vol.
"Solar Impulse fait partie du domaine de l'expérimentation, il est donc normal que nous connaissions des problèmes techniques", explique Martin Reichlin. Les vols devraient reprendre très rapidement. Le premier vol de nuit devrait avoir lieu le 1er juillet prochain.
16 juin 2010 : le prochain vol de nuit
Après avoir bouclé la première phase de test, l'équipe du projet Solar Impulse prépare la suite de l'aventure : "démontrer le potentiel de l'énergie solaire", confie Rachel Bros de Puechredon. Le prochain vol prévoit un décollage très tôt, afin de voler toute la journée et d'accumuler assez d'énergie pour ensuite tenir toute la nuit et atterrir avec le lever du soleil.
Ces "cycles complets" sont décisifs pour réaliser un tour du monde à moyen terme. Une fois cette nouvelle phase de test réussie, un nouvel avion sera construit en intégrant les calculs et observations réalisés sur l'avion prototype.
5 juin 2010 : vol à haute altitude
Place au 8ème vol d'essai de l’avion expérimental qui fonctionne par la seule énergie solaire ! Ce nouvel envol s'est déroulé le 5 juin dernier. Cette fois, le test avait pour objectif d'analyser le comportement de vol de l'HB-SIA en haute altitude. Le pilote d'essai Markus Scherdel a ainsi poussé l'avion à différentes altitudes, et ce, jusqu'à 4.000 mètres.
Ce vol a permis aux ingénieurs d'étudier les performances du prototype, notamment en vue d'un vol prochain qui sera nocturne.
24 mai 2010 : André Borschberg décolle
L’aventure Solar Impulse s'est poursuivie avec un nouveau pilote de marque, le directeur de Solar Impulse et cofondateur du projet lui-même, André Borschberg. Ce dernier a réalisé lundi 24 mai dans la matinée un vol d’une heure à bord du HB-SIA.
Ce vol, qui a eu lieu en présence du Prince Albert II de Monaco, revêtait une dimension toute particulière pour ce pilote puisqu’il a travaillé pendant sept ans sur le projet.
8 mai 2010 : Solar Impulse peaufine ses réglages
Comme pour tout prototype, il faut multiplier les essais pour déceler les imperfections, surtout dans l'aviation. Solar Impulse a donc redécollé samedi 8 mai pour tester une nouvelle configuration..
La spécificité de ces vols résidait dans l'installation du cockpit sur l'avion, en lieu et place d'un caisson en acier qui devait amortir le choc d'un possible crash lors des premiers vols. Après le succès des deux premiers vols, l'équipe de Solar Impulse a donc décidé d'enlever cette pièce pour installer le cockpit. Ce fut l'occasion de tester son étanchéité, l'isolation sonore et la visibilité.
7 avril 2010 : Solar Impulse a pris son envol
Après le "saut de puce" et de nombreuses simulations sur ordinateur, Solar Impulse a décollé le 7 avril 2010. Ce premier vol a duré une heure trente et a permis de tester les réactions de l'avion à des changements d'altitude, de vitesse et de moteurs.
L'appareil, qui a l'envergure d'un Airbus A340 (63,40 mètres de long) mais ne pèse guère plus qu'une voiture (1.600 kg), a décollé à 10h28, devant plus de 500 personnes. L'atterrissage a été un peu plus compliqué, l'avion ayant des difficultés à garder le cap.
"Un jour historique" pour Bertrand Piccard :
3 décembre 2009 : le "saut de puce"
Le 3 décembre 2009, un premier "saut de puce" a été réalisé avec succès sur l’aérodrome de Dübendorf et a permis d’envisager un premier vol. Le "saut de puce" consistait à faire décoller l’avion de quelques mètres seulement, avant de le faire rapidement atterrir.
De longs préparatifs
Le prototype de cet avion à énergie solaire a été présenté le 26 juin 2009 sur l'aérodrome de Dübendorf, où il a été construit. A l’origine du projet, le psychiatre et aéronaute suisse Bertrand Piccard, qui aime se créer de nouveaux challenges. Après avoir réussi le premier tour du monde en ballon en 1999, il s’est lancé dans une nouvelle aventure avec l’ambition d’allier hautes technologies et maîtrise de l’énergie solaire.
Le but ? Créer le premier avion fonctionnant avec la seule énergie solaire de jour comme de nuit pour ensuite tenter de faire le tour du monde sans rejeter de CO2.