Si vous cherchez Vincent Delerm sur les réseaux sociaux, vous trouverez une page Facebook entièrement consacrée à son travail, mais pas de compte Twitter. Il s'agit d'un choix de l'artiste, défendu mercredi dans la Social Room d'Europe 1.
Vincent Delerm répondait aux questions de ses fans en direct et en vidéo sur Facebook. À un auditeur qui lui demandait pourquoi il était absent de Twitter, Vincent Delerm a dit préférer le temps de la réflexion à l'ère de l'immédiateté. "J'aime bien l'idée de préparer les choses, de travailler dans son coin, de penser qu'on a quelque chose de valable à dire", a expliqué le musicien, dont le concert "Le cinéma de Vincent Delerm" sera diffusé dimanche 22 mai à 20h20 sur Europe 1.
À partir de la 12e minute :
"Quand on relit ses tweets un an après, on est catastrophé. On dit qu'il ne faut pas répondre à un texto quand on est bourré ou énervé : c'est un peu la même chose", retient Vincent Delerm, qui rejette pour lui-même la "culture de l'immédiat", tout en respectant ceux qui la pratiquent.
"Il y a une chanson sur mon prochain album qui s'appelle Le silence, sur les gens qui donnent leur avis sur tout. Je trouve qu'il y a dans l'époque quelque chose qui s'est développé : tout le monde se sent autorisé à parler de tout. C'est contre-productif !", estime Vincent Delerm. "Quand on est chanteur, il faut connaître sa limite et savoir pour quoi on est fait. Je suis toujours frappé par les gens qui écrivent des lettres aux courriers des lecteurs ! Il y a plein de gens qui ressentent les choses en silence. Lors des derniers événements, c'était tellement incroyable, impossible de dire quelque chose, qu'il vaut mieux parfois ne rien dire…", a développé l'artiste.