La préfecture de police se prépare à faire face à la présence de "200 à 400 activistes violents" en marge des commémorations du 11-Novembre et du Forum pour la paix dimanche à Paris, a expliqué vendredi le préfet de police Michel Delpuech. "On se pense en capacité de faire face à l'événement. Nous sommes sereins, confiants mais aussi préparés et déterminés", a-t-il assuré, chiffrant à 10.000 le nombre de policiers, gendarmes et pompiers mobilisés pour le week-end.
Manifestation anti-Trump sous surveillance. Quatre périmètres sécurisés ont été définis pour le week-end à Paris où sont attendus une soixantaine de dirigeants mondiaux, dont Donald Trump : le musée d'Orsay pour le dîner d'État et la Philharmonie pour le concert samedi soir, les Champs-Élysées-Concorde pour les commémorations et la Halle de la Villette pour le Forum de la paix dimanche. La protection "de toutes les délégations" sera également assurée sur l'ensemble de leur séjour.
Dimanche, une manifestation anti-Trump est prévue place de la République dès 14h mais elle sera "statique", a-t-il ajouté. "Mon rôle est aussi de permettre à la liberté de manifester de s'exercer, il n'a jamais été question d'interdire cette manifestation", a-t-il rappelé. La préfecture de police anticipe toutefois "la présence de 200 à 400 activistes violents susceptibles de se constituer en 'black bloc' sur place et qui peuvent entraîner avec eux quelques centaines de suiveurs", selon Michel Delpuech.
"Présence à distance". "On a prévenu les riverains et on est là pour mettre fin aux débordements", affirme-t-il. Pour cela, l'accès à la place de la République se fera par les métros alentours et un maximum de contrôles sera effectué. "Une fois que le rassemblement aura lieu, nous ferons en sorte qu'il se tienne place de la République (…) et nous le ferons selon ma formule de 'présence à distance', nous n'avons pas besoin d'être au contact", a détaillé le préfet de police. "On sera à proximité mais pas collé et inversement, on a mis en place une capacité d'intervention rapide avec un nombre conséquent d'unités qui aura pour mission d'intervenir sur ordre en cas de débordements", a-t-il précisé. "On a ce qu'il faut pour gérer l'événement. Après, le passage à l'acte violent ce n'est pas moi qui le maîtrise."