La gendarmerie et le Groupe d'intervention régional des Pays de la Loire ont mené mardi et mercredi une opération contre une filière d'écoulement de bijoux en or volés et procédé à l'interpellation de 19 personnes de Nantes à la Belgique, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes a été chargée de l'instruction de ce dossier.
Un père et deux frères. L'enquête a débuté en 2014 à l'issue d'un vol dans un camping de Pornic, en Loire-Atlantique, qui a conduit les enquêteurs à trois receleurs présumés, un père et deux frères, interpellés mardi à Carquefou, dans la périphérie de Nantes, dans des caravanes, selon le quotidien régional Ouest-France qui dévoile l'affaire jeudi.
Des bijoux négociés ou fondus à Paris. Selon une source proche du dossier l'enquête a permis de repérer plusieurs individus issus de la communauté des gens du voyage, soupçonnés de nombreux cambriolages quotidiens et recherchant essentiellement des bijoux en or, dans plusieurs départements de la région. Ensuite, un plan de ramassage était organisé à travers divers campements de la périphérie nantaise. Puis des porteurs montaient ces bijoux à Paris où ils étaient négociés ou fondus dans des officines. Les lingots auraient ensuite été acheminés à Anvers, en Belgique, pour y être vendus, selon cette source.
700.000 euros. L'enquête a permis de matérialiser une trentaine de voyages entre Nantes et Paris, qui ont rapporté plus de 700.000 euros. Un mécanisme de blanchiment a été identifié et permet de mettre en cause plusieurs sociétés en France et en Belgique. L'opération menée mardi et mercredi a mobilisé plus de 60 gendarmes et les personnes interpellées, des hommes, sont essentiellement de nationalité française.