Des peines de 11 à 15 ans de réclusion criminelle ont été prononcées à l'encontre de cinq membres d'un commando auteur de violence, notamment sur des joueurs de l'OM en 2011.
11 à 15 ans de réclusion. Les cinq membres du commando jugé à Aix-en-Provence avait notamment agressé des joueurs de l'Olympique de Marseille à leur domicile en mai et juillet 2011. Des peines de onze à quinze ans de réclusion criminelle ont été prononcées, mercredi à leur encontre, par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône. A la lecture du verdict, des injures et des menaces ont été proférées à l'adresse des jurés et de l'avocate générale par l'un des accusés et par des membres du public.
Des peines plus lourdes avaient été requises. La peine la plus lourde - quinze ans de réclusion - a été prononcée par défaut contre un accusé âgé de 17 ans au moment des faits. Il avait été remis en liberté au terme de deux années de détention provisoire. Les quatre autres membres de cette bande ont été condamnés, l'un à onze ans de réclusion, un autre à treize ans et les deux derniers à douze ans de réclusion. L'avocate générale avait réclamé, mardi, des condamnations plus lourdes contre les cinq accusés : quatre peines de vingt et une de quinze ans. Les jurés ont retenu l'excuse de minorité pour les accusés mineurs.
Hilton et les frères Ayew parmi les victimes. En juillet 2011, le joueur brésilien Hilton Vitorino da Silva, aujourd'hui défenseur à Montpellier, son épouse, leurs enfants âgés de 5 et 9 ans, ainsi que six membres de leur famille avaient été agressés peu avant minuit dans la maison du footballeur située dans un quartier bourgeois de Marseille. Hilton Vitorino da Silva avait reçu des coups de crosse sur le crâne et avait été menacé à l'aide d'une arme. En mai 2011, quatre proches d'André et Jordan Ayew dont l'épouse du premier, alors enceinte, avaient été molestés et menacés dans une villa de Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône.
Home-jacking, agressions et braquages. Au total, les cinq accusés étaient jugés pour treize agressions. Outre les home-jacking commis au préjudice des joueurs, ils répondaient de deux autres agressions à domicile de particuliers ainsi que du braquage de six tabacs et trois supérettes. Ces faits s'étaient échelonnés entre décembre 2010 et octobre 2011. Les accusés, la plupart déjà condamnés et ayant précédemment connu la prison, sont originaires de La Cayolle, une cité sensible de Marseille, classée en zone de sécurité prioritaire.