Plus de 50 tonnes de cocaïne ont été saisies en 2018 dans le port d'Anvers, en Belgique, soit le plus gros volume jamais enregistré sur le site, deuxième port d'Europe pour le trafic de marchandises, a annoncé vendredi le ministre belge des Finances. Concernant marijuana et héroïne, la hausse des saisies est également "considérable", a précisé dans un communiqué le ministre, Alexander De Croo. Elles s'élèvent respectivement à 16,8 tonnes (contre 0,6 t en 2017) et 4,4 t (contre 1,1).
Porte d'entrée de la cocaïne sud-américaine. Les 50,1 tonnes de cocaïne saisies représentent une hausse de 22% par rapport à 2017 (41,2 t) et "une valeur marchande d'environ 2,5 milliards d'euros", indique encore le communiqué. Le port d'Anvers est considéré comme la principale porte d'entrée en Europe pour la cocaïne venue d'Amérique du Sud, et des records sont sans cesse battus d'année en année en terme de saisies. "En cinq ans, la quantité saisie a plus que sextuplé", souligne le communiqué. Quelque 8,1 tonnes de cocaïne avaient été interceptées en 2014. Les principaux pays d'origine de la cocaïne sont "la Colombie, le Brésil, l'Equateur, le Suriname, le Chili, le Pérou, le Costa Rica et le Panama", est-il ajouté. La drogue transite souvent cachée dans des containers au milieu de marchandises ordinaires comme des fruits. Elle peut aussi être dissimulée dans la structure du container ou transportée par des trafiquants qui évitent les contrôles, explique le communiqué.
Renfort des contrôles. Les douanes ont justifié vendredi ces saisies record par une meilleure coopération avec la police, ainsi qu'un renforcement de leurs effectifs sur le port et une amélioration de leur matériel. "On a fait des remises à niveau de nos infrastructures de scanning, (...) Nos appareils sont beaucoup plus performants", a déclaré à la chaîne francophone RTBF Kristian Vanderwaeren, patron de l'administration des douanes. Le maire d'Anvers Bart De Wever, président du parti nationaliste flamand N-VA, a fait de la lutte contre la criminalité générée par le trafic de cocaïne une de ses priorités. En février 2018, il s'était plaint qu'une partie du trafic concernant Rotterdam aux Pays-Bas, premier port européen, se soit déplacée à Anvers en raison de "complicités dans des familles criminelles" de la ville belge.