Les meurtriers sont des hommes jeunes qui agissent plutôt les samedis et qui manient de préférence le couteau. Voilà en résumé comment se passent les homicides à Paris et dans ses départements limitrophes selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Ce dernier a analysé 602 meurtres (soit 80% du total des meurtres perpétrés) ayant eu lieu dans la capitale, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne entre 2007 et 2013. L'Observatoire a eu accès à des données jusque là confidentielles, fournies par la police judiciaire de Paris.
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Les meurtriers et victimes sont souvent des hommes. L'étude s'attache à dresser le portrait de l'auteur d'homicide : plus de neuf sur dix sont le fait d'hommes, "majoritairement relativement jeunes", entre 15 et 34 ans pour plus de la moitié. Plus de 60% sont français.
Plus des deux tiers des victimes sont des hommes. La "proportion de femmes demeure relativement élevée et proche du tiers", nuance l'ONDRP.
Les altercations souvent à l'origine des meurtres. L'étude s'attache aussi à classer les motifs des meurtres. 28% sont "conjugaux" et "familiaux" et 34% liés à des altercations gratuites, entre voisins ou amis. Enfin, 19% des meurtres sont liés à des "activités criminelles" (stupéfiants, règlements de compte par exemple).
Se méfier de la nuit et des samedis. L'étude observe qu'il y a moins d'homicides en début de semaine et davantage en fin de semaine. Le samedi semble le jour "préféré" des meurtriers. Enfin, la moitié de leurs faits ont lieu la nuit.
Un tiers des meurtres à l'arme blanche. Près des deux tiers des homicides sont commis au moyen d'une arme, le plus souvent une arme blanche tel un couteau (34 %). Les coups et violences sont aussi fatals dans 28%des cas, puis les armes à feu à 23%. Le poison, pour sa part, ne semble plus avoir la cote auprès des meurtriers.
On se fait tuer chez soi dans 40% des cas. Plus de 40% des meurtres sont perpétrés sur le lieu d'habitation, essentiellement au domicile de la victime, précise l'étude. Dans l'espace public, la mort frappe surtout dans la rue, dans un tiers des cas.
Alors que les hommes se font plus tuer dans la rue, les femmes le sont plus à domicile. Ces dernières sont d'ailleurs victimes des trois quarts des homicides conjugaux.
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