L'INFO. Depuis de nombreux mois, ce Marseillais multipliait les comas de courtes durées. Sans que les spécialistes ne comprennent pourquoi. Mercredi, son épouse a finalement été interpellée alors qu’elle venait de mettre un produit dans son dessert. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la sureté départementale des Bouches-du-Rhône attendent maintenant les explications de cette épouse qui voulait se débarrasser de son mari à tous prix.
Hospitalisé dans un état sérieux. L'homme entre à la clinique Bouchard le 21 juin. Après de multiples comas inexpliqués, il est une nouvelle fois foudroyé le 14 juillet. Hospitalisé dans un état jugé sérieux, son cas reste un mystère pour les équipes médicales : les spécialistes n'ont aucune explication à ses troubles et les examens toxicologiques ne décèlent aucune anomalie. Ce jour-là, entouré de sa femme et de son fils, qui restent à son chevet pendant que les heures passent, il n'y a aucune amélioration. Pire, son état semble même s'aggraver. En fin de journée, à l'issue des visites, le malade paraît même encore plus affecté.
Une seringue dans son soutien-gorge. Tout s'éclaire pourtant deux jours plus tard, quand une aide soignante entre dans la chambre du patient pour y récupérer son plateau-repas du soir. Elle surprend l'épouse en train de dissimuler une seringue dans son soutien-gorge. La femme du malade vient en fait d'injecter un puissant neuroleptique dans le dessert de son mari. Dans son sac, un flacon de Tercian, un médicament qui peut être mortel à forte dose. Des traces de ce médicament sont également découvertes dans une perfusion usagée.
Arrêtée mercredi par les policiers de la brigade criminelle, l'empoisonneuse ne nie pas les faits. Pourquoi a-t-elle voulu se débarrasser de son mari au point de prendre tous les risques ? Vengeance, histoire d'argent, violences conjugales ? La quinquagénaire et son fils sont, pour l'heure , toujours en garde à vue. Le mari, quant à lui, est enfin tiré d'affaire.